/// Erik ... à suivre ... \\\

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9 septembre 2006 : Gérardmer...ouf !

Gérardmer... Avant l'épreuve qui m'y attendait, je m'étais préparé pour commencer le récit de cette épreuve comme cela :

Les Vosges, magnifique ! D'immenses forêts, de beaux lacs, des routes pentues, le tout sous un grand soleil, un week-end vraiment sympa ! En plus, la bière est bonne et les « flamenkueches » y sont délicieuses ! Vraiment tout ces paysages valent le cou de se déplacer.

Donc effectivement, pour moi la compétition passait en second plan, et pour cause, depuis deux mois, entraînement natation : 0 ! Vélo, 3 sorties de 40 km et 2 de 80 ! Il n'y a bien qu'à pied ou j'ai repris l'entrainement en août en vue des championnats de France de 10 km fin octobre que je pouvais espérer ne pas être trop « à la rue » ! Surtout que mes séances course à pied n'étaient pas forcément adaptées pour 30 km... enfin bon.

Je tournerais finalement différemment mon récit de ce week-end...et pour cause...

Jeudi 7 septembre :

Départ Jeudi soir direction Nantes pour récupérer Céline. On mange rapidement et nous commençons la route pour Gérardmer via Angers, Le Mans, Paris, Troyes. C'est vers les minuits et demi que nous stoppons sur une aire d'autoroute juste avant Paris pour faire un break. Réveille le lendemain 8heures pour repartir. Il ne faut pas trop perdre de temps puisqu'il me faut dans la journée préparer mes affaires, récupérer mon dossard et poser mon vélo au parc pour la compète de demain.

Vendredi 8 septembre :

Direction Paris...erreur ! Nous ratons une bretelle sensée nous diriger vers Troyes, ce qui nous obliges à des détours sans fins dans les bretelles d'autoroutes. Enfin, nous sortons de la et récupérons notre autoroute...pour un moment puisque nous oublions une deuxième sortie...nous continuons donc notre route jusqu'à la sortie suivante, Fontainebleau, et commençons à couper par les départementales pour récupérer notre autoroute...Après avoir perdu un peu plus de temps, nous revenons sur nos pieds et repartons direction Troyes...Mais un nouvel embranchement d'autoroute nous échappe, nous voila parti pour Lyon ! Pas mal non plus mais le triathlon n'est pas là-bas !! Sortie suivante, re-demi-tour, et « enfin », nous arrivons sur notre route. Normalement plus que 2 heures de voiture...pffff

Enfin, malgré nos péripéties, nous arrivons à 15 heures sur le site du championnat de France...

Premiers réflexe, direction les retraits des dossards. Tout est bien fléché (heureusement !!!), c'est une promenade de santé ! Avant de s'égarer, je prépare aussitôt l'ensemble de mes sacs de transition. Comme lors des précédent Ironman, sac à vélo, affaire natation pour le matin, sac course à pied...ah... quelles chaussures prendre...celle d'entraînement, plus confortable ? Il y a quand même 30 kilomètres, et si je ne suis pas bien c'est quand même plus conseillé...ou celle de compétition, plus légère...avec lesquels je serais plus performent si...je suis bien à pied ! Dilemme ! Allé, je me lance...je mets les deux paires dans mon sac de transition !!

Maintenant mes sacs sont prêt, j'ai encore le temps pour les poser au parc, nous avons jusqu'à 18 heures. Nous partons visiter la ville pendant que j'en suis encore capable et que nous en avons le temps. Un petit arrêt au bar du centre, sympa, serveuse souriante, un petit soleil pour se réchauffer...et une 'tite bière pour se désaltérer !

Allé, il est l'heure maintenant, 17h30. Alors que deux heures au paravent, seul le vélo de Bruno (Mercier), était dans le parc, maintenant la majorité des engins sont en places...manque plus que le miens !

Je pose mon vélo, discute avec des personnes connues (même pour moi qui n'ai aucune mémoire !!!), tel que Laurent (Lagier), Xavier (Le Floch) et Bruno qui est repassé sur le site.

Mes affaires en place, Bruno me donne rendez vous à 19h30 à la pasta. Je discute un peu plus longuement avec Xavier et les Céline, soutirant quelques informations après sa 3ème place à Embrun juste avant, puis nous nous séparons pour nous préparer pour la soirée pâtes.

La soirée...beaucoup de monde...beaucoup de pâtes, le plein de glucide pour le lendemain. Mais demain matin départ 8h30, nous retournons donc rapidement dormir dans notre « Scudo » 4 étoiles.

Samedi 9 septembre :

Et oui...c'est aujourd'hui...réveil 7h00...pour un départ prévu dans 1h30 ! Pas de stress, ça c'est clair ! Un p'tit chocolat accompagné d'un gâteau sport made in Céline...miam miam !

Pas une grosse faim pourtant. Et puis c'est pas grave, j'aurais le temps de manger sur les ravitaillement !

7h30, je rejoins le parc, pour enlever le plastique qui recouvre mon vélo, je n'ai rien d'autre à y faire, alors je commence à discuter à droite à gauche, Xavier commence à être concentré...normal on a pas les mêmes ambitions, lui la gagne...moi terminer !

8h00, avec Céline, nous rejoignons le départ ou je commence à me déshabiller malgré les 14°...glaglagla... J'enfile vite ma combinaison pour pas me geler et vais tremper un pied dans l'eau pour en apprécier la température...18° nous dit on...mouais... Céline est en face de moi, je lui fais face, devant le lac, pour quelques photos avec ma tenue, a croire que ma pause plait, deux photographes « officiel » me « shoot » et un caméraman fait une prise de vue au passage ! C'est ce qu'on appel de la rentabilité !! Au moins si la compète ne se passe bien j'aurais eu des choses à raconter !

Je retombe sur terre...je vais me tremper histoire de pas prendre le départ sec et me glacer en entrant dans l'eau. Quelques coulée...non quelques mouvement de bras...ce qui revient sensiblement au même...et je ressors rapidement, j'entends déjà qu'on appel les bonnets bleus (vague élite, a ne pas confondre...), dont je fais partie (quelle idée aussi de participer en élite...).

Ca y est, m'y voila. Nous sommes une cinquantaine sur la ligne, 800 autres participants partirons dans 10 minutes avec la vague groupe d'âge. Une cinquantaine, prêt pour les 4 km de natation...c'est long...surtout quand on n'est pas nageur et encore plus après 2 mois sans nager...

Ban ! Ruée vers le lac, je prends mon temps, ce serait dommage de se prendre un cou et d'être obligé d'abandonner avant même d'être parti !

Première crawlé, ca va pas trop mal...pendent 150 mètres. Après, ca se gatte ! Il ne reste déjà plus qu'un gars avec moi, les autres prennent le large, à croire que je leurs fais peur. Bref.

La première bouée est longue à atteindre, elle doit être à 1200m, c'est long ! Arrivée à celle-ci, mon compagnon du départ m'a lui aussi faussé compagnie...le calcul est sympa, me voilà dernier...et sans contestation ! Challenge suivant, essayé d'aller le plus loin sans se faire doubler par la vague groupe d'âge. Je passe la deuxième bouée devant (l'autre vague !), mais n'arrive pas à celle des 2000m devant. Trois jet me double...on ne doit pas avoir la même distance, c'est pas possible !

Je continue de mon mieux, mais vers les 3000m, beaucoup plus de gars commence à me doubler...ca en deviens gênant ! Mais l'arrivée se rapproche...j'hésite à enlever mon bonnet avant de sortir de l'eau...ca fait tâche un élite qui sort vers la cinquantième place...groupe d'âge, sachant qu'ils sont partis 10' avant ! Enfin hors de l'eau, après 1h15', je ne m'attarde pas et en profite également pour retirer rapidement mon bonnet... quand même... quel soulagement de sortir de l'eau !

Mais maintenant c'est le vélo, sur un parcours vallonné ? Non, un véritable parcours de montagne, de 120 km fait de 3 boucles comptant chacune 3 cols. Je me change donc rapidement tandis qu'un concurrent recherche désespérément sont sac partout qu'un bénévole consciencieux à eu le temps de subtiliser pour le ranger (pensant que le concurrent était déjà parti !!!). Malheureusement pour lui, en plus, le bénévole avait rangé le sac n°133 à la chaise n°...33 !!Pas de chance...

Quant à moi, changé, je rentre dans le parc, pas de problème pour retrouver mon vélo au milieu de tous les élites...il ne reste plus que le mien ! Pour passer incognito, j'essaye de prendre mon vélo au vol ni vu ni connu tout en courant...dommage, le speakeur juste à coté ne me rate pas, « Erik Clavery, de la vague élite, parti 10' avant les groupe d'âge, sort du parc...un peu de retard pour cet athlète...il continu son épreuve...et bla bla bla... » bref, côté discrétion, peut mieux faire !!! On aurait cru le très respecté Stéphane Garcia lors de ses commentaires !!

Après cette traversée du parc la plus rapide possible, je saute sur mon vélo pour entamer mes 120 km de vélo. Me sachant « légèrement » sous entrainer, je pars sur un petit rythme de croisière qui je l'espère me permettra d'aller jusqu'au bout. L'objectif du jour étant de me faire plaisir à pied.

Petite anecdote venue de Céline sur le départ vélo...quelques secondes avant moi, un gars (groupe d'âge), à fond les ballons, sort du parc en trombe, et saute sur son vélo comme une furie, pose les pieds sur ces chaussures déjà en place...et redescend aussitôt ! Il avait mis ses chaussures à l'envers !!! (Chaussure droite dans cale pied gauche et vice versa !!) Après s'être bien fait remarqué, le voilà reparti pour un second essaye plus réussi...

De mon côté, je suis vite freiné par une rampe de 2km à 7 / 8% que je monte malgré tout avec un 42/19. N'ayant pas reconnu le parcours, je m'y engage prudemment. Quelques encouragements, cloches, sifflet, et au bout de quelques minutes, le sommet, descente rapide et voilà les seuls kilomètres « roulants », avec une chaussée « granuleuse », et un bon vent de face ! Vue imprenable sur les lacs et les montagnes, des forêts partout, magnifiques ! Rapidement arrive le premier col « officiel », le premier n'étant pas compté, de 5 km à 5%. Je le négocie à mon aise bien que la partie centrale soit plus pentue. Enfin en haut, j'attrape en vol bidons et gels puis j'entame en trombe les 12 km annoncé de descente. Pour moi récupération au programme. Je ne réussis pas à pédaler suffisamment vite pour pouvoir utiliser mon 52/13. Cette descente me fait un bien fou ! Dans le bas, je suis malgré tout freiné par quelques voitures freinées elles aussi par un concurrent...ne pouvant les doubler, je récupère derrière ! Malheureusement, les voitures sont orientés sur une autre voie, mais l'une d'entre elle persiste et je manque de peux de la prendre à pleine vitesse, je réussi de justesse à l'éviter, passant entre elle et le trottoir...

Arrive bientôt le deuxième col. Même pourcentage que le premier, mais plus long, peut être 7km, et très régulier.

Comme à mon habitude, je le monte au même train que lors de mes périples pyrénéens, bon train et régulier, en puisant le moins dans mes réserves. La première partie rendue plus difficile à cause du vent, la deuxième me soulage suite à un lacet qui permet de se retrouver vent de dos. Les dernières centaines de mètres sont vite avalées et j'arrive enfin au sommet ou je me permets de récupérer bidons et ravitaillements solide tendus par les bénévoles toujours souriants. Une nouvelle descente bien méritée permet de reprendre des forces, bien que trop courte, me voilà dans la vallée et j'enchaîne aussitôt sur le dernier col, beaucoup plus court, 1km, avec un pourcentage équivalent aux deux autres. Autant dire que la première ascension, non comptabilisée comme col, est bien plus difficile à digérer ! Cela ne m'empêche pas d'être soulagé à son sommet ! Me voilà maintenant lancée à vive allure (pour moi !!) dans cette descente rapide et plus longue que la précédente. Celle-ci à l'avantage de nous faire revenir au parc, ce qui n'est pas désagréable ! Me voilà vite en bas malgré mais mains toujours gainées autour des freins (excuse : je ne connais pas le parcours...). Ca y est j'arrive au parc, mais bien évidemment, il reste encore 2 boucles identique à parcourir ! Au passage, Céline me lance : « Bruno 15 minutes devant ! »...bon d'accord...c'est beaucoup, mais je sais qu'il à l'intention de partir sur un bon rythme, se qui me laisse encore l'espoir qu'il faiblisse sur la fin de parcours et encore plus sur la course à pieds, pour laquelle (j'essaye) de me réserver !

Me voila reparti pour une nouvelle boucle. Même première côte au même rythme qu'au premier tour, même partie « roulante », bref, j'attends impatiemment le 15ème kilomètre, c'est-à-dire le sommet du premier col, à partir duquel je sais que le parcours m'ai plus favorable. Je monte bien, je ne descends pas trop mal, et en tout cas je rattrape toujours de temps en temps quelques coureurs, ce qui n'est pas pour me déplaire ! Me voilà à nouveau dans la longue descente, tout va bien, je suis toujours alaise ! Enchaînement col descente, je manque de me reprendre une nouvelle voiture dans le début du dernier col. Celle-ci me stoppe net, et je repars arrêté dans l'ascension. Dure dure, mais je suis encore là ! Petite montée, grande descente, retour à la case départ ! Céline me lance pour mon deuxième passage : « Bruno à 13'30 ». Ahhh ! Je lui en reprends un peu au bougre ! Un peu de patience, sur que l'écart va tomber à un moment donné !

Je me lance pour mon dernier tour...mes 40 derniers kilomètres ! Voilà la bosse du départ, elle passe encore bien, c'est bon signe ! Comme à la boucle précédente, je patiente le temps d'arriver au sommet du premier col, puis c'est une petite délivrance. Me sentant mieux sur la fin de parcours, je sais que maintenant c'est bon. Avec mon cou des deux paires de chaussure dans le sac de transition, à partir de se moment là, je me dis... « C'est parti pour les chaussures rouges ! »(les légères ;) )

Je dévale la pente comme aux tours précédents, je grimpe le deuxième col avec soulagement, c'est ma dernière véritable ascension, je redescends pour retrouver le dernier petit col que je monte plus rapidement qu'au deux tour précédent, et me voilà dans la dernière descente. Me voilà maintenant impatient de « chausser mes armes ! ». Je négocie mieux que jamais mes derniers virages, et arrive en bas. Je me déchausse, prêt à sauter de mon vélo à l'entrée du parc. Je donne mon vélo à un bénévole alors que Céline m'annonce « Bruno à 10'30 ». 3' de mieux que lui sur le dernier tour. Je me sens bien et je suis persuadé qu'il craquera. Je cours vers l'espace de transition tout en me déshabillant, attrape mon sac au vol, et pars sous la tente. Sans hésiter, je mets « mes rouges », ma casquettes bien vissée, et c'est reparti, mais cette fois pour la dernière épreuve... Je fais mes premiers mettre sur un rythme élevé...peut être trop ? En tout les cas je continu. Le passage dans un petit corridor au milieu des spectateurs n'est pas pour calmer mes ardeurs ! J'avance de plus belle ! D'autant que le speakeur me voit à nouveau...mais cette fois ci : « Voici devant vous parti pour la course à pied avec une magnifique foulée Erik Clavery... » mais il s'est vite arrêté là car le second de la course, et premier français, arrivait bientôt et qu'il préférait parler de lui...un certain...Hervé Faure...à bon...

Parti sans montre pour les 4 boucles de 7,5 km, je souhaite courir « à la sensation », et à priori, elles sont bonnes ! Bien que des crampes aux quadriceps ne soient pas loin, je m'accroche à ma foulée et je les ignore.

Le début du parcours est accidenté. Premier kilomètre sur chemin caillouteux et talus enherbés, le deuxième devient plus roulant, mais nous arrivons sur un troisième kilo tout en montée. La foulée se raccourci, mais j'avance toujours plus vite que les autres (du moins ceux que je double...logique !!)je me sens encore bien. Premier ravitaillement, je prends le temps de mangé et boire pour repartir de plus belle. Le 4 et 5ème kilomètre me permette de voir ceux qui sont devant puisqu'il se déroule sur un aller – retour. Pas de Bruno...peu importe, je suis en train de réaliser se que je voulais faire, une belle course à pied. Maintenant, un seul objectif, tenir jusqu'à l'arrivée ! Au 6ème kilomètre, je vois Céline (qui fait un petit footing à contre sens...) qui m'annonce « Bruno...8'30 » ! 2 minutes de prisent en 6 kilomètres, je suis très optimiste de se coté là bien que rien ne soit gagné...le 6ème kilomètre le long du lac de Gérardmer, sur une route légèrement descendante, me permet d'allonger la foulée et de reprendre du rythme. 7ème kilomètre, ok, on revient sur le chemin blanc qui longe le lac, le site d'arrivée en point de mire, je maintiens mon allure. Un bain de foule pour se refaire une santé et me voilà sur mon second tour. Toujours même allure. Au 10ème kilomètre, en haut de la côte, Céline est là et m'annonce « Bruno...6'30 »...encore 2' de gagné en moins d'un tour...que du positif ! Je m'arrête au ravitaillement encore une fois puis repars sur la même foulée. J'ai pris mon rythme et mes 2 ravitos par tour. J'arrive sur le début de l'aller – retour, et c'est Bruno que je vois qui en repart. Il me voit, on s'encourage, et nous continuons chacun de notre coté. De retour de mon va et vient, je m'engage le long du lac ou je double Estelle Patou qui apparemment souffre. Je lui souffle un petit mot d'encouragement au passage. Rapidement, c'est la deuxième boucle qui se termine, la mi-parcours, le 15ème kilomètre, et tout va toujours très bien.

Troisième tour. J'accumule les kilomètres. Début de troisième tour, Céline m'annonce « Bruno 2', Laurent juste devant ! » Trop heureux, je savoure mes sensations. Effectivement, au pied de la montée, je double Laurent en difficulté, une petite tape d'encouragement au passage. Je continu à mon train train ma montée, je m'arrête au ravitaillement suivant sans vouloir revenir trop vite sur Bruno. Je garde mon allure, et bien vite, je retrouve Bruno, juste avant l'entrée sur le demi-tour. Comme pour Laurent, un petit mot d'encouragement, je vois que les efforts fournis commencent à se faire ressentir. Me voilà maintenant devant, mais l'objectif n'est pas là, une belle course à pied...jusqu'à l'arrivée, et il reste encore 11 kilomètres, soit encore beaucoup de possibilité de craquer. 21ème kilomètre, je double Aline, impressionnante, plus rapide que bien des hommes. J'arrive bientôt au terme de mon avant dernière boucle, toujours bien. Les jambes bien sure commence à se faire ressentir...peut être le manque d'entraînement adapté, mais je réussi à tenir.

Dernier passage au milieu des spectateurs, ce qui me relance. Parti pour mes 7,5 derniers kilomètres, j'avance avec à l'esprit que je foule pour la dernière fois le parcours. Motivé à fond, je monte, je grimpe, j'escalade une dernière fois la côte du parcours. Je garde en mémoire ma fin de marathon d'Hawaii l'année passée, je m'arrête ainsi au ravitaillement pour manger encore un peu de gel. Puis continu. Dernier aller – retour, plus que 3,5 km. Une formalité ! Mais sur ces épreuves, même une formalité peu faire mal, je m'arrête encore au ravitaillement pour un petit bout de banane, coca et eau, je fais le plein à chacun de mes ravitaillements. De retour sur le bord de lac, je grandi ma foulée, plus que 2 km. Je double encore quelques concurrents, ça y est, l'arrivée est maintenant en point de mire, plus que 500m, un gobelet d'eau au passage, j'avance en slalomant à travers les concurrents attardés, 200m, un gars juste devant moi, j'allonge la foulée, mais il se retourne et me voit, il accélère. Sur la dernière ligne droite, nous voilà lancé à 19/20 km/h ! Mais il a trop d'avance, alors je stoppe mon effort et profite pleinement de mes derniers mettre, heureux après la déception de Zurich d'avoir enfin pu « courir » sur un long distance. Temps course à pied : 2h06' sur un parcours sélectif, soit sur les bases de 2h56' sur un marathon, j'en suis super heureux, et j'en ai tiré les leçons pour mes prochains trips Ironmanesque !

Deux jours plus tard, en regardant les résultats sur internet, je découvre que je termine en fait 31ème français toutes catégories confondues, 5ème S2 avec les élites, avec le 16ème temps course à pied (dont 11ème temps français) et un temps vélo à « seulement » 18' des pros français, malgré le peu d'entraînement estival, mais peu être grâce à une bonne gestion.

 

En soirée, nous nous retrouvons avec Bruno dans une brasserie pour boire une petite bière made in la brasserie accompagnée de quelques flammenkueches. J'avoue avoir lâchement abandonné face à Bruno qui gagne cette dernière épreuve 1litre contre 75 centilitres...mais pour Céline et moi, nous commencions la route du retour dès le soir.

 

 

 



11/09/2006
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