/// Erik ... à suivre ... \\\

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Challenge réussi à Roth : SUB9

Un bref résumé de l'épreuve avant le récit plus complet des péripéties germaniques (complément sur ce même article d'ici quelques jours avec détails pré et post compétition...et il y en a !)

 

Dimanche matin, 6h20, dans l'eau du canal à 21°. Dehors, la même température. Je suis dans la première vague, celle des pros, des Sub9 et des femmes. Le parcours est constitué d'un allé retour dans ce canal. Sur la ligne, nous dérivons légèrement, le courant sera donc (très faiblement) défavorable sur le retour.

Le départ est ponctuel. 3,8km de natation. Je pars sur un bon rythme, en alternance de 2 et 3 temps. La première partie aller se passe plutôt bien, le retour devient plus lassant mais j'essaye de maintenir mon tempo tant bien que mal.

Au bout du compte, je suis bien loin de mon objectif de 57' avec un médiocre chrono (par rapport à mes objectifs…) de 1h01'08''. (Mon record pour une vingtaine de seconde !)

Une transition sans trop de problème me permet de m'élancer sur les 180km du parcours vélo avec déjà en tête un mauvais pressentiment pour le Sub9.

Malgré la pluie, je démarre rapidement grâce a un vent favorable et un parcours roulant. La moyenne monte vite autour des 40km/h dans la première heure. Je clos la première boucle sur un bon rythme, avec une moyenne de plus de 37 km/h au 100ème kilomètre. La motivation revient et me permet de me remettre à espérer à mon objectif.

La deuxième boucle, toujours sous la pluie battante et avec un vent frais, se déroule plus lentement et la fin du parcours, avec vent et profil plutôt défavorable me fais chuter ma moyenne. Sur cette fin de parcours cycliste, l'espoir de voir mon chrono afficher un 8h et quelques disparait progressivement. Les sensations ne sont pas excellentes et il me faudrait courir le marathon à une allure bien trop élevée pour y accéder. Malgré tout, le parcours, qui me parait un peu moins de 180km, tourne à mon avantage et me permet de boucler le circuit en 4h53', soit tout juste plus de 36,6 km/h de moyenne.

Transition éclair, je ressors du parc, mon chrono affiche à peine 5h59'. Soit pour arriver à mes fins, il me faut courir le marathon en moins de 3h !

Le pari est difficile, mais je me lance le défi de le relever et pars sur un rythme élevé pour les 42.195 km du marathon. Les jambes vont bien, la pluie diminue et j'ai un relent de courage qui vient à point ! Je déclenche mon chrono au passage du départ marathon.

Premier kilomètre en descente, je le passe en 3'56''. C'est rapide, mais je suis bien et c'est l'allure qu'il me faut adopter.

J'arrive au canal sous les encouragements de mon « team ». Au 5ème kilomètre, le chrono m'affiche à peine 20' et les jambes sont toujours aussi bonnes. Je sais que les kilomètres faisant, elles faibliront immanquablement, je profite donc de tout bénéfice que je peux accumuler.

Au 10ème kilomètre, sur mon aller de la première boucle, 41', je suis toujours dans le timing imposé ! Presque 15km/h, que je sais correspondre à 2h48'…c'est tout bon !

15ème kilomètre, 1h02', toujours parfait, « plus que » 27 km ! Je crie mon temps de passage à mon team, en VTT de l'autre coté du canal…mon père a du mal à croire qu'il ait bien entendu mon temps !

21ème kilomètre, passage à mi-parcours course à pied, mon chrono m'indique 1h28', soit un marathon en 2h56'…je suis encore dans mes temps, avec une toute petite marge ! Je m'engage sur la deuxième boucle.

Au 24ème km, ca devient très difficile, les mollets sont très dures, les quadriceps également, des douleurs au coup apparaissent, mes muscles sont trop stressés par ce que je m'inflige. L'allure baisse progressivement malgré moi. Je commence à flancher, et pour la dernière fois, me dis que je passe à coté de mes 9 heures. Impossible vu la tournure des choses que je termine dans mes temps fixés

C'est juste après, au 28ème km, que je croise Nick. Il a une bonne avance sur moi, et il m'encourage en me disant que pour moi, la course se joue là.

Ca me redonne un élan de force. Il me reste 14km. 1 heure de course. Je n'ai plus le choix. Je laisse de coté mes douleurs tant que possible, et je m'engage dans un « sprint » de 14km !

Ne pouvant musculairement pas me grandir pour avancer mieux, j'accélère la fréquence de foulée. Les kilomètres qui suivent me donnent l'impression de courir assis, la tête basculée en arrière, mon coup tout courbaturé ne tenant plus celle-ci !

Je « déconnecte » le cerveau et regarde les kilomètres passer. Je quitte le canal, plus que 4km, mon père me crie ces derniers encouragements. Plus que 3...plus que 2…plus qu'un ! J'en suis à 41km, je regard mon chrono, 2h52', c'est presque gagné…si ce n'est qu'il y a un faux-plat à l'allure de col pour terminer cet « Ironman » ! Le dernier kilomètre étant, la pression redescend d'un coup et le courage me fuit. Deux triathlètes si difficilement doublés me repassent d'un cou !

Les spectateurs deviennent plus denses, j'approche de l'air d'arrivée. Je rentre dans le site. Les tribunes sont noires de monde. Je vois de l'autres coté le chrono…8h56'…plus que 200 m…c'est gagné ! Je saisi le bouquet qu'on me tend pour mon Sub9. Des enfants me tendent les mains, je suis trop dans le gaz pour leur tendre la mienne.

Et dans le cirage mais heureux plus que jamais, je clos mon marathon en 2h58'10'' et franchi la ligne de mon Ironman en 8h57'01''…Le challenge et gagné !

Je suis finalement 39ème, mais la place n'a pas d'importance, je suis maintenant Sub9 !

 

 

Un apperçu de ce qu'il y aura par la suite dans cet article (le trajet!!!) :



15/07/2008
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