/// Erik ... à suivre ... \\\

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C.O. de La Ré-Night par mon père...

Ré night   le  07 mars 2009 :

 

 

Un team redoutable...

 

Deux mois et demi consécutifs sans pépin physique qui vous tombent du ciel comme un miracle après 5 ans de douleurs tous azimuts, c'est un peu une résurrection.

Déjà 2 compètes au compteur depuis le Nouvel An : la C.O. de nuit des Flying Avent'hure et le Trail hivernal de Grand Brassac. Se présente maintenant la C.O. de nuit de Béa, la « Ré night »…on s'engage !

Dès lors, on se demande pourquoi la Ré night devient pour nous l'objectif majeur de l'année.

Tout est mis en œuvre pour faire quelque chose de grand. Remontés comme des coucous suisses, qu'on est !

Bonne séance de course à pied (et toujours sans douleur) en début de semaine.

Béa veut mettre du tir à l'arc dans son prologue ? Eh bien on va s'entraîner au tir à l'arc. Voilà mon cadeau d'anniversaire de mille neuf cent... descendu du grenier avec les flèches aux empennages un peu mangées par les mites.

Une caisse en carton comme cible, deux panneaux de brande pour arrêter les tirs incontrôlés. Deux séances quasi scientifiques ou gestes et sensations sont décortiqués. Résultats encourageants. L'arc est costaud et vraiment raide à bander. Les doigts qui retiennent la corde sont vite douloureux. En m'achetant le cadeau Sylvie avait dû dire au marchand que j'étais fort (ce qui n'est pas totalement faux mais quand même… !).

Sans se concerter on s'aperçoit qu'on a eu la même idée : on est en vacances, la météo de fin de semaine s'annonce favorable, pourquoi ne pas en profiter pour partir se balader avec les VTT dès vendredi matin sur l'île de Ré, sachant que la C.O. a lieu samedi soir ? S'adapter au climat, au décalage horaire, enfin bref mettre tous les atouts de notre côté.

Jeudi soir prépa. de l'expé. Faute d'imprimante j'ai recopié sur le site de Béa la liste du matos obligatoire. Tout est étalé sur la table y compris le portable poussiéreux qui traîne depuis plusieurs années sur le buffet et qui n'a jamais marché (c'est le seul qu'on a !). Trouvé je crois ?

Par souci de sécurité on double presque tout : crayons, boussoles, rapporteurs, sifflets…

Les piles des frontales sont vérifiées. Rien n'est laissé au hasard.

Vendredi matin 10h30, île de Ré : repérage de la salle des fêtes ou sera organisé l'accueil.

Béa est là avec son collègue. Ils organisent tout ça à deux !

Remise à Béa d'un petit cadeau : une bonne douzaine d'huîtres récoltées en canoë dans Bonne Anse. Attention Olive tu me connais assez bien, aucune arrière pensée dans ce geste complètement désintéressé.

Achat de la carte IGN de l'île au 25.000ème et départ pour la balade VTT. Où aller ? D'après les niouzes du site à Béa et les quelques indiscrétions qu'elle a bien voulu laisser échapper, la zone de chasse à la balise de demain soir m'apparaît évidente. Et si on allait traîner nos guêtres par là, ça doit pas être plus mal qu'ailleurs et puis ça nous donnera une petite idée de ce qui nous attend… Dans la journée la zone est quadrillée, parcourue de long en large.

Ca…c'est fait !

Retour au camping-car et nuit sur la côte sud à quelques encablures de Rivedoux.

Samedi matin cool, à base de visite en auto (pour pas puiser dans les réserves). Déjeuner vers 11h pour avoir faim vers 17h et se refaire un en-cas d'avant course.

Gestion d'avant compète digne d'une finale olympique !

Samedi 14h : On est dans les tout premiers à satisfaire aux formalités d'accueil. Béa assiste à la vérif. du matos. Elle lâche vers nous un coup d'œil qui en dit long lorsque je sors (du bidon de liquide de refroidissement coupé en 2 qui me sert de mallette) le portable 1ère génération tout défraîchi. Elle rigole même franchement lorsque je récite avec assurance le numéro à la bénévole chargée du secrétariat. Fastoche, c'est 06 suivi de ma date de naissance.

Samedi 14h30 : prologue tir à l'arc. Chacun 5 flèches et on retiendra les 6 meilleures. Les équipes partiront pour la C.O. par groupe de 7 ou 8 à partir de 18h30 jusqu'à 19h dans l'ordre des résultats du concours. Important donc puisque les premiers bénéficieront plus longtemps des dernières lueurs du jour.

Les responsables de l'atelier nous attribuent les arcs. Essai de tension à blanc. On a l'impression d'avoir un jouet entre les mains. Des armes de 1ère communiante.

Résultat : une flèche en lisière de cible, une deuxième quasiment dans le même trou puis je me rapproche progressivement pour finir par en mettre une dans le jaune central.

Sylvie enchaîne avec un total à peu près égal mais avec une flèche plein centre.

Bilan : on est en milieu de classement et on partira à 18h45.

Parking de la salle de fêtes, 16h : matos étalé dans le camping-car, répartition dans mon camel back et dans la banane à Sylvie. Tout doit être à portée de main sans hésitation. En début de semaine Sylvie a même cousu sur la bretelle gauche du camel un étui pour le crayon (qu'on aura pas l'occasion d'utiliser).

On aura du traçage de balise à faire ? Répétition sur la 25.000ème. Les distances ? Pas de souci on sera sur une 10.000ème. La machine est réglée au millipoil et prête à envoyer gros.

Samedi 18h : briefing. Les fistons ne me croiront pas : j'écoute concentré et n'ouvre pas la bouche. C'est dire la motivation.

Samedi 18h45, c'est parti. Trois bornes en raid-book pour se rendre sur la zone de C.O. où on nous donnera la carte. On suit les autres, confortables en vérifiant juste qu'ils ne se plantent pas. A l'arrivée du raid book, en pleine  forêt, distribution des cartes avec 25 balises cartées. L'obscurité est déjà là.

Petit jeu inédit et très sympa (c'est sincère Béa) : comme il n'y a pas de triangle départ sur la carte et que par conséquent on ne sait pas où l'on est, un azimut-distance à partir de la balise 5 va permettre de repérer sur la carte où l'on se trouvait à la case 8 du raid book (qui en comportait 15). A partir de là, en suivant le cheminement du road book sur la carte on arrive tout naturellement à situer l'endroit où l'on se trouve…Elémentaire !

 

STOP ! C'est là que la belle mécanique s'enraye…Avec les 3 bornes de course et l'air frais les yeux pleurent et les lunettes sont pleines de buée. 1-2-3 essuyages ! Agacement , perte de temps.

Assis par terre on attaque le traçage. J'y vois pas bien. Je retire ma frontale pour vérifier qu'elle est bien allumée. Ben oui ! J'approche le dos de ma main de mon nez pour vérifier l'éclairage : consternation ! Peut-être aussi l'éblouissement des projos des autres concurrents assis autour de nous. Les références de ma loupiote? Modèle Super U, rayon « bonnes affaires », 5 leds dont 4 en état de marche, pas de réglages d'orientation d'où gain de poids mais obligation de baisser le menton sur la poitrine pour lire la carte.

J'emprunte la Petzl à Sylvie. C'est la nuit et le jour…pour moi mais pour elle c'est le jour et la nuit ! Ca y est traçage à partir de la 5 effectué. Je devrais tomber sur un carrefour (celui de la case 8 du raid book pour ceux qui ont suivi) mais je pointe dans la pampa !

Re-traçage, idem. Re-re traçage . And so on…Stress, malédiction, sentiment d'impuissance.

Béa qui veille avec un œil de mère poule sur toute sa couvée en train de plancher s'approche de nous : -« Ca va ? » -« Ben non ! » -« Comment tu fais ? ». Je montre. -« Malheureux, c'est pas la 5 ça c'est la 15 ! »  -«  Nom de Dieu ! ». Le 1 de 15 se confond avec un chemin…et on lit 5 ! Retraçage, c'est bon.

Re-passage de Béa à côté de nous (les huîtres vous dis-je): « Ca y est ? Faites-voir… »  « Erreur, vous êtes pas là, vous êtes là ». Re Nom de Dieu ! Enervé par le temps perdu sur mon erreur 5-15 j'ai saboté la fin du parcours raid-book et me suis planté dans la dernière distance d'où erreur de positionnement du triangle départ.

Merci Béa ! Ouais je sais Olive que je m'étais pas vanté de cet exploit et de l'aide (non sollicitée) dont on a bénéficié. Je te jure que ça m'a vraiment ennuyé qu'on bénéficie d'une aide extérieure.

Traçage de l'itinéraire et banzaï.

On enquille a peu près convenable mais le temps perdu au traçage nous a un peu déconcentrés et énervés.

Chargée de la mesure des distances, Sylvie a une foulée étalonnée au quart de poil, une régularité de métronome. Par contre, chargée aussi du poinçonnage elle reste une éternité à chaque balise. Elle m'expliquera plus tard que ma frontale ne suffisant pas pour voir les cases du carton elle a dû utiliser la torche dont je l'ai équipée. Mais la-dite torche, elle doit (pour ménager la batterie qui montre rapidement des signes de faiblesse) l'allumer à chaque fois et ce à 2 mains vu que l'interrupteur coince. Ensuite elle doit la tenir dans la bouche pour poinçonner à deux mains. Références de l'objet ? Marque « Mellert », version halogène, cadeau de mon grand oncle Gilbert, modèle allemand commandé sur un catalogue de vente par correspondance et se rechargeant directement sur secteur. 

On enchaîne. Arrivée sur une courte portion de piste cyclable. Lecture de carte en courant. Borne en béton au milieu de la piste. Pas ratée, plein centre ! Gamelle imparable mais sans conséquences si ce n'est qu'elle s'ajoute au reste. A plat ventre mais coudes, genoux et lampes OK.

A l'approche de la 22, sur nos talons, on entend un :«Tiens les Inox ! Je crois bien qu'on vous a rattrapés… ». Je reconnais sur le champ la fausse intonation compatissante. Le duo Flying d'Olive ! Encore un petit coup au moral. Avec les écarts du tir à l'arc où on leur en a mis plein la vue ils sont partis 9 minutes après nous…Quelques échanges de politesse comme d'hab. style : « On pensait pas vous rejoindre aussi tôt » « On vous attendait qu'est ce que vous foutiez ». Comble d'humiliation ils tombent avant nous sur la balise 22. Petite réflexion sympa d'Olive genre « Arrêtez de chercher, elle est là ! » A cours d'inspiration on se quitte. Dans mon for intérieur je ne peux m'empêcher de penser qu'il a dû se trouver un super équipier l'Olive. Désolé mais quand ça va pas on a parfois des pensées méchantes…

Balise 24. C'est le pompon. On est 5-6 équipes à jardiner. Rien. On s'acharne, toujours rien. Au bout d'au moins 20'on quitte la zone bredouilles et je m'aperçois aussitôt qu'on était tous à côté de la plaque.

Avec Sylvie on ré-attaque par un autre angle. Bingo ! On quitte la 24, mais impossible de retrouver le sentier qui nous y a amenés. On est paumés sérieux. Chance, des bruits d'autos, la route n'est pas loin. Trace directe, à l'oreille, par des coulées de lapin. Ouf, le bitume ! L'heure a tourné. Faut plus chômer.

On se resitue sur la carte. Début de retour en récoltant 3 balises…dont un leurre ! Plus que 50'. Faut rentrer direct. Toute équipe arrivant après 22h30 ne sera pas classée.

On fait l'impasse sur les 2 balises à tracer. Passage dans une garenne pour en gratter une dernière. Douleur vive au mollet gauche, peux plus courir, juste clopiner. Obligé de courir sur le talon de la jambe gauche pour soulager le mollet. Pas de pôt, une épine dans la chaussette gauche…sous le talon ! Tout va bien.

Devant moi Sylvie ronge son frein, elle est en forme. Dommage.

Impasse sur les 3 balises mémo qui doivent nous ramener à la salle des fêtes. C'est la débacle. Début de crachin. J'en prends plein les lunettes. Heureusement plus de carte à lire, on est sortis de la forêt et le retour se fait à l'estime, est-nord-est pour tomber sur la côte.

Arrivée avec 15' de marge. Au moins on sera classés…nous !

 

 

By  Philinox, le boss de l'Inoxman...



11/03/2009
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