/// Erik ... à suivre ... \\\

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Retour sur : La Sarabande Airvaudoise

La Sarabande Airvaudoise. Trail d'Airvault, dans le Nord Deux-Sèvres. Il s'agit d'un trail de 23,2km sur les bords du Thouret comptant 120 participants.

L'organisation est orchestrée par Gill Chevalier…au nom prédestiné qui est le mentor de l'équipe avec laquelle je pars pour les Templiers fin octobre. Sur place, je retrouve également l'ami Yvan, sportif, si ce n'est de talent, au mental inaltérable qui a déjà à son actif un Templiers, un championnat de France de Cross-country UNSS…par équipe (non Yvan, je tairais tes places…), un EmbrunMan, de nombreux raids et triathlon. S'il n'est pas dans les premiers, il a au moins le mérite d'y être…

Sur place également, je retrouve Simon Billeau, triathlète longue distance (et duathlète) en préparation pour l'Ironman Australie de décembre…j'espère que ce n'était pas un secret…

Le temps pour ce dernier week-end de septembre est superbe, avec un grand beau temps pour nous accompagner, la course s'annonce pas mal.

Pour moi, un rien de petite pression avec un Gill qui me glisse « ca me ferait plaisir que tu gagne… » et un Simon qui me dit avoir miser 1 cent sur moi (c'est pas une fortune mais le geste y est !!!).

Bref, nous voilà sur la ligne de départ, je ne connais personne dans le coin, donc aucun visage de concurrent connu.

Le départ est donné dans les temps, je me faufile en tête de course. 23,2km, départ rapide…il fallait s'y attendre. Petit tour de parc d'1km pour commencer. Nous sommes 4 devant…puis 2, un trou est fait avec le 3ème.

200m avant de repasser sur la ligne, je double l'athlète du SBAC d'une accélération franche…je m'enflamme !

Encore 22km, je suis devant…mais l'accélération a peu être été un peu brutale !

Malgré tout, nous sortons bientôt du circuit pour aborder le parcours. Nous quittons donc la piste cyclable dernier cri…c'est-à-dire bitumée, pour aborder un superbe tracé en forêt, single track voir portions dégagées exprès pour l'occasion. Traversée de champs, nous longeons la rivière. Toujours quelques longueurs d'avance sur mon poursuivant (Tony Rangeard), j'en remets un coup dès qu'il s'approche.

Dans les côtes, il est plus performant que moi. J'essaye de les monter rapidement, histoire de travailler mon point faible pour l'objectif du mois prochain. Malgré tout, Tony se rapproche de moi et revient au contact à chaque nouvelle difficulté.

En haut de chacune d'entre elles, je relance mieux que lui et lui reprend l'avance perdue dans la montée…nous revoilà au même point !

Voyant que je peux faire l'écart sur les partie technique plus facilement, je force le pas et réussi effectivement à gagner quelques mètres…quelques mètres qui fondent lors de la montée suivante, mais qui se refont juste après…bref, un jeu de yo-yo auquel après 5 kilomètres je ne prête même plus attention.

Après plusieurs nouveaux kilomètres, nous sortons de la forêt pour nous retrouver au milieu de vaste champs, sur des chemins en terre et avec un vent énergique qui ne nous est pas très favorable. A l'occasion d'un virage serré, la vue étant dégagée, je jette un œil derrière pour découvrir qu'ils sont maintenant 2 à mes trousses, à une cinquantaine de mètres.

La plaine traversée, nous redescendons dans le vallon pour entrer en Argentine.

Argentine…non non…nous ne sommes pas allés à l'autre bout du monde, juste un petit village de Deux Sèvre qui ne doit pas dépasser les 500 âmes…bref, deux petites ruelles à traverser pour se faufiler derrière une vieille bâtisse, sur un « sentier » étroit et bien raid. Je garde encore une petite avance, et profite de la partie roulante qui suit pour la conserver.

Le ravitaillement qui suit ne tarde pas. La mi-parcours est dépassée.

C'est juste après le passage de la rivière que nous arrivons à se ravitaillement. Comme à mon habitude, je prends le temps de « m'arrêter », c'est-à-dire à peine 3 secondes, pour bien m'alimenter. Un des bénévole lance « ce n'est pas le premier…il n'avance pas ! »…je prends un morceau de banane et un verre d'eau, Bernard Bretaud en profite pour me doubler, et à moi de répondre au bénévole… « ben non, maintenant je suis deuxième !! »

Je repars une dizaine de mètre derrière l'athlète qui porte le maillot du Nord Vendée Athlétisme, et fait l'effort pour revenir sur lui et rester dans sa foulée.

Derrière, nous avons encore une petite marge sur Tony, toujours à distance « respectable ».

Avec mon nouveau camarade, l'allure reprend ses droits, le rythme s'accentue. Lors des montées, je suis un peu plus puissant que lui, se qui me permet de courir plus à mon aise, mais dès que le chemin s'aplani, il repart et je m'accroche comme un beau diable.

Nous parcourrons quelques kilomètres l'n à coté de l'autre. Rapidement, nous revenons sur nos pieds et le chemin parcouru à l'allé. Nous arrivons au Château, là où nous attends notre quatrième ravitaillement, le même que le deuxième. Traversée de la cours du château, puis retour au milieu de la forêt, sur les coteaux du Thouret. Je me sens de moins en moins bien, et ne sens aucune baisse de régime de mon adversaire. Derrière, il n'est pas très loin non plus. Tant pis, j'essayerai de m'accrocher au podium. Je repense à Gill qui serait ravi de me voir gagner…moi aussi, mais ca ne sera pas si facile que ça et je commence à mettre mes espoirs de cotés !

Dernier ravitaillement, plus que 5 km. Je suis encore sur les talons de Bernard Bretaud, mais mon ventre est remué dans tous les sens…je commence à avoir quelques remontées !

La cote suivante, des nausées me prennent. Bernard me prend quelques foulées. Je suis 5 mètres derrière. A trois reprises, je ressors le coca du midi…pas bon !

Pas bon, mais ça va tout de suite mieux, je me sens libéré, j'accélère pour avaler les 15 mètres qui me sépare du premier. Je respire mieux, je me sens plus léger, et je sens l'arrivée approcher. En haut de la cote, une longue ligne droite dégagée en pente régulière, je me retourne pour voir notre poursuivant 150 mètres derrière. L'écart à l'air d'être définitif.

A peine 1000 mètres après la cote, à ma surprise, mon binôme passe derrière, puis je lui prends sans accélérer quelques mètres. Nous sortons du chemin pour aborder un sentier en descente. Sentier technique, je suis tout de suite plus à l'aise que mon second. Traversée de ruine avec quelques difficultés et des appuis instables, magnifique portion, puis retour sur un single track. Derrière, Bernard à lâché. Sur cette fin de parcours, plus de difficulté pour moi, je m'en vais !

Descente raide pour rejoindre la rivière, nous la traversons après quelques mètres de rive, puis retrouvons le champ traversé dès le départ, je reconnais, l'arrivée est toute proche.

A ma grande surprise, la course n'est pas jouée. Virage à droite, une cote difficile dont je ne vois pas la fin devant moi, j'essaye de garder une bonne allure. Encore plus surpris, je prends encore de l'avance sur Bernard…il a abdiqué…je suis sauvé !

En haut, épingle à cheveux pour…redescendre ! A travers bois, j'esquive les arbres et troncs en travers du chemin tracé pour l'occasion.

Enfin, je sors du bois et me retrouve sur le circuit, plus que 500 mètres, l'arrivée est à l'autre bout du parc, en haut de la petite bute. Je la rejoins sur un chemin bitumé. Derrière, je ne vois mes poursuivant apparaitre qu'après un long moment. J'ai gagné ! Euphorique, ma foulée change et je cours grand et tout léger.

Arrivée en cote, s'en est fini, j'ai gagné ! Je retrouve Gill…et je sus bien content d'avoir exaucé ses vœux !

Le second arrive, je le remercie et le félicite, il me dit être en préparation pour un 100km…le championnat du Monde de 100km ! Il m'apprend être le…Champion de France de 100 bornes 2007…un beau trophée pour moi…même si la course ne faisait « que » 26km !

Bref, pour moi, une belle organisation, une victoire difficile mais une victoire quand même, et surtout un très bonne préparation en vue…des Templiers !!!



14/10/2008
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