/// Erik ... à suivre ... \\\

/// Erik ... à suivre ... \\\\\\

Trail Glazig…Déception

Tout avait pourtant bien commencé.

Niko s’est dévoué pour s’occuper des « stagiaires » du Trail Expérience By Asics (TEBA), c'est-à-dire qu’il les a accompagnés dehors dans le froid pour leur test VMA pendant que je restais sagement à l’intérieur pour me préserver pour mes courses, du soir pour le Noz Trail, et du lendemain sur le 33km.

Bref, lui dehors dans le froid, et moi à l’intérieur, pour aider au chaussage/déchaussage des coureurs qui peuvent ainsi essayer l’ensemble de la gamme de chaussures Asics. Bref, 6 sessions, encore un moment agréable, partagé d’expérience entre coureurs…du bonheur !

Et puis les sessions touchent à leur fin, le Noz Trail (trail de nuit en Français !) approche.

Coach Pascal, lui après avoir toute la journée analysé les données VMA avec les stagiaires, défendra également les couleurs du Team…malgré la fatigue…et entre 15 et 42 entretiens (selon les sources !) sur les 64 stagiaires reçus.

Bref, changement express derrière les rideaux de scène de la salle municipale, me voilà prêt.

Condition extérieure pour ce Noz Trail :

Il fait nuit (!!!). Il fait froid. Quelques flocons de neige mais un terrain plutôt sec. (Sauf quand on traverse les quelques gués du parcours !) Aucune étoile en vue dans le ciel…trop de nuages…

Bref, le départ approche, j’attends Pascal pour l’échauffement…on a pas trop envie de sortir de ce temps…du coup, 10 minutes d’échauffement et puis c’est tout !

Chaudement Vêtu, je rejoins la ligne de départ avec Pascal.

Les Joëllettes partent quelques secondes avant nous, puis nous leur emboîtons le pas, sous le rougeoiement des feux de bingale. Le départ est très rapide, mon projecteur est allumé, Philippe Routier prend la course en main. Pascal et Chris le « Grand Rouge » sont à mes cotés.

Rapidement, nous nous retrouvons tous les quatre. Je suis ravi d’avoir à mes cotés Pascal, et juste devant Christophe, qui a vite repris les commandes de la course.

Après une portion de route pour permettre au long peloton de s’étirer, nous nous engageons sur des chemins, puis coupons à travers champs. Les appuis y sont très fuyants, les chevilles malmenées. Je n’y suis pas très à l’aise, je prends garde à mes chevilles.

Après une vingtaine de minutes, Philippe et Pascal lâchent prisent, Christophe et moi partons devant.

Passage en forêt, petit sentier sinueux, quelques « tout droit », relance sur relance, quelques minutes de ce délicat exercice, et nous ressortons enfin !

Chemin, traversée de champs, que ce parcours ne me convient pas !

Je regarde régulièrement ma montre, nous devons en avoir pour 55’/1h de course, et nous en somme à 20’…tout va bien. Le rythme est élevé, mais je m’accroche à un Chris qui relance régulièrement.

Au passage d’un champs, il accélère encore…je décroche. Trop peu confiant sur mes appuis, il me prend vite une trentaine de mètre. De retour sur la route, l’écart est fait. Il reste une petite demi-heure de course, il me faut maîtriser au mieux l’écart entre nous deux, et le creuser sur nos poursuivants, dans l’optique du classement au challenge.

Lors des plus grande ligne droite, je vois sa frontale à distance devant, personne derrière. C’est plutôt intéressant !

Deuxième partie en sous bois, je manque de me retrouver pied joint dans un ruisseau, ayant manqué le petit pont… Je repars.

Quelques secondes plus tard, mon pied accroche une racine, je me retrouve à califourchon sur le sol…aïe !

Pas grande douleur, le manchon Compressport descendu à mi tibia, je repars comme si de rien n’était…

Je maintiens l’allure, c’est rapide, mais ca ne me fait pas de mal ! Bonne séance de seuil !

Encore un champ parsemé de motte de terre, puis de la forêt. A mon chrono, j’arrive à 40’.

Trois montées successives, bien cassante, impossible de courir, j’allonge le pas et marche rapidement.

Derrière, aucune lueur de frontale. Devant, je vois le halo de la lumière de Chris lorsque le parcours me le permet, il n’est pas si loin que ça, et il me faut absolument conservé un écart minimum en vue du challenge. Et puis cette distance ne m’est pas du tout favorable, je compte bien sur le lendemain pour continuer ma bataille !

Le temps s’écoule, les 50’ sont passée, la ligne ne doit pas être loin, je donne tout, tant pis pour la fatigue, une bonne nuit et ça devrait aller !

Retour sur de la route, du champ, du chemin, dernier virage, j’entends que Christophe passe la ligne, il est juste devant, je termine sur mon allure…55’49’’ pour les 16km. Je termine à 39’’ de Christophe, autant dire rien du tout avant la seconde étape du lendemain, je suis très satisfait de ma course.

Derrière, plus de 2’ me sépare du troisième, un petit trou est fait, voilà qui est plutôt bien parti !

 

1er Christophe MALARDE      Salomon          56’10’’

2ème Erik CLAVERY               Asics               56’49’’

3ème Philippe ROUTIER           HDB                59’01’’

4ème Pascal BALDUCCI          Asics               59’44’’

5ème Philippe KERBOAL         TR Brest          1h01’54’’

7ème Sébastien LEFEBVRE      Salomon          1h02’12’’

 

Le Team m’attends, quelques photos, on prévoit un resto, je pars prendre ma douche et me réchauffer rapidement. Laurent, Kathy, Dominique et Niko vont réserver, j’attends ensuite la remise des récompenses, et pars les rejoindre.

A table, je ressens un point dans le dos, une vive douleur, je m’étire pour la faire passer. Les jambes sont lourdes, cette sensation d’après effort, cette sensation d’un travail bien fait. Une petite courbature juste se fait ressentir à l’ischio-jambier droit…normal après un effort aussi violent, surtout par ce froid !

Repas, au chaud, bien sympa dans un petit resto en bord de mer, nous filons ensuite vers l’auberge pour une bonne nuit.

 

Petit matin, réveil 7h00, vive les grasse mat’ du dimanche matin, c’est toujours mieux que les 6h00 de la veille !

Je commence à grignoter mon carbo-cake au chocolat tout en me préparant, puis Laurent viens nous annoncer qu’il y a petit déjeuné en bas…ahhh

Nous descendons et croisons Christophe et sa fille. En bas, grande cantine avec un grand nombre de coureur, je ne m’attendais pas à trouver dans ce bâtiment autant de furieux !

Nous mangeons, tous le « clan Asics ensemble », Chris et sa famille viennent à nos cotés, puis retournons pour empiler nos bagages dans les véhicules.

A la sortie du bâtiment, surprise, vue imprenable sur la cote bretonne, toujours aussi belle et sauvage !

Transit vers le site, nous arrivons 45’ avant le départ.

10’ plus tard, nous allons avec Pascal nous échauffer sur le site. Lui ne court pas aujourd’hui, mais il m’accompagne, jouant sont rôle de coach jusqu’au bout !

Après 20’ de footing, retour vers le départ. Une tape dans mon dos, c’est Tom. Première rencontre, rencontre bien sympa. Il reste quelques minutes avant le départ, je lui propose de terminer l’échauffement ensemble, quelques minutes, et nous voilà parti pour quelques tours de stade.

L’heure approche, je retourne auprès du staff et laisse mes affaires à Céline, puis repars avec Pascal pour quelques sprints à travers le stade de foot.

5’ avant le départ.

Je rejoins le groupe déjà conséquent qui se masse derrière la ligne. Tous les bretons sont là, c’est un vrai championnat de Bretagne, ne manque de David Pasquio !

On retrouve Olivier Le Guern, Thierry Gallou, Christophe Malardé bien sure qui fait le défi, et tous les autres.

Le départ est imminent, petite musique entrainante, et le coup de pistolet retenti. Les fauves sont lâchés !

Olivier LeGuern prend immédiatement les commandes de la course. Je reste en troisième position, Christophe est un peu plus loin derrière, mais je me doute qu’il se contente de partir tranquille. Pour moi bien sure et pour le défi, c’est l’homme à suivre…l’homme à battre…

Quelques mètres de chemin, puis une portion sur route, et enfin nous arrivons à nouveau sur un bon chemin trail ! Que la fête commence.

Je me sens bien en jambes. Pour gainer mes cuisses sollicitées la veille, j’ai mis les Q de Compressport. Hasard ou réel bénéfice, mes jambes vont toute seule !

La respiration aisée, je suis sans peine, après un bref échange avec Seb, je me re-concentre sur ma foulée, sur mon souffle, sur mes appuis, et sur mes adversaires.

Après quelques kilomètres, le peloton se réduit enfin, Christophe revient à l’avant, Olivier mène toujours. Je le suis avec aisance.

Lorsque nous arrivons sur le sentier des douaniers, nous ne sommes plus que 6.

On retrouve Christophe, qui en profite pour prendre la main du groupe, moi calé dans ses pieds, Olivier juste derrière, Julien LeCoq ; Thierry Mest qui se reste à ma hauteur, et un sixième, breton, que je ne connais pas.

La première difficulté, constituée de marche, nous fait perdre deux unités. Olivier et le sixième coureur décroche, nous voilà à quatre.

Christophe toujours devant, j’alterne entre la deuxième place et la troisième avec Thierry, Julien souffle beaucoup mais reste accroché.

Nous approchons de Binic, en enchainant escalier après escalier. Une rampe nous mène à une cale, tout le staff attend pour m’y encourager, dans la descente, je passe devant, je suis bien, malgré une douleur à l’eschio droit qui commence à se faire de plus en plus ressentir lorsque ma foulée est ample comme elle peut l’être lors de cette descente.

En bas, virage serré à droite pour une nouvelle volée de marche, de toute petite marche bien casse-patte. Je suis devant, et commence à les monté deux par deux. Bien vite, je change de stratégie et les monte en fréquence une par une…mes jambes me remercient !

En haut, je relance. Christophe revient, Thierry et Julien temporise avant de revenir eux aussi. Après quelques minutes devant, Christophe prend un relais appuyé. Derrière, je sens nos deux compagnons qui suivent au moral. Mais ils recollent encore.

Les kilomètres passent, à monter sur les landes, puis à redescendre sur la cote. Nous arrivons au port de Binic, premier ravitaillement, j’en ai encore suffisamment, tous le monde s’arrête rapidement aux tables, moi je file, juste un petit coucou au staff en passant, en leur disant de se préparer pour le prochain ravitaillement pour un changement de bidon, je descends sur la plage les quelques marches. Du coup, derrière, ils ont fait vite, ils sont tous les trois à une dizaine de mètres derrière. Je file vers les marches qui nous permettent de ressortir de la plage.

On peut remarqué que je suis DEVANT Chris...et c'est pas un effet d'optique!!! ;-)

 

Nous voilà à nouveau regroupé.

Traversée du port, traversée des quais, puis retour sur le sentier du littoral. Christophe repars devant, je le suis. Derrière, Thierry accuse de plus en plus les accélérations de Christophe. Je le suis, les jambes sont là, malgré ce tiraillement qui contraint mon eschio de plus en plus dans les descentes et partie roulante.

Après une petite virée sur les hauteurs, avec panorama et vue imprenable sur la mer et le littoral Breton, nous redescendons à pic sur la plage de galets par quelques volées d’escalier.

La dernière volée est en béton, je glisse et me rattrape de justesse à la barrière métallique, Christophe juste devant, Julien juste derrière qui me demande si tout va bien, oui, mais de peu !

Nous mettons pied sur la plage. Des galets, des rochers, Christophe me signale s’être blessé ici l’année passée…vigilance !

Christophe prends en bas, je file par le haut, qui me semble plus praticable. Pas manqué, j’arrive de l’autre coté de la barre rocheuse avant lui. Julien et Thierry m’ont suivi. Julien me passe devant sur la dernière portion de plage et commence l’ascension par un petit goulet devant. Christophe est revenu, Thierry est intercalé. Julien et moi prenons quelques mètres.

Après le petit raidillon dans notre tranchée à flan de falaise, nous retombons sur un chemin. Christophe revient seul sur nous, Thierry décroche, nous voilà à trois devant. Les sensations sont bonnes, et mis à part cette douleur, je suis confiant.

A tour de rôle, Christophe et moi accélérons, et dans un faux plat, Julien décroche, nous creusons l’écart.

Quelques hectomètres plus loin, descente, nous croisons un groupe de marcheurs, je me cale derrière Christophe pour passer à coté d’eux, et j’allonge la foulée.

J’allonge trop. Juste après avoir dépassé le groupe, je ressens un craquement au niveau de mon eschio…c’est terminé pour moi.

La mort dans l’âme, je m’arrête. Le bilan est vite fait : je ne peux plus courir !

Déception. Forcément. J’étais tellement bien !

Tant pis, maintenant, le plus dure, c’est de rallier le ravitaillement pour retrouver le staff…2km plus loin !

Je marche tant bien que mal une jambe raide, quelques secondes plus tard, Julien me repasse devant, puis un peu plus loin, c’est au tour de Thierry.

Un peu plus loin, je réussi à trouver un raccourci qui m’évite 1km de parcours accidenté !

Juste avant, après un temps qui me parait une éternité, deux gars me doublent, le 4 et 5ème, ils me paraissent si loin…quelle dommage cette blessure !

Après de longues minutes, la douleur toujours aussi vive, le corps congelé…je rejoins une bonne demi-heure plus tard le staff.

Retour sur le site de l’arrivée, finalement, Chris aura eu un gros coup de fringale juste après mon abandon…et une descente aux enfers à quelques kilomètres de l’arrivée, il termine 19ème, c’est l’étonnant Julien Le Coq qui l’emporte, et le défi est remporté par Seb Lefebvre, plus régulier que les autres !

Grosse frustration donc pour cette défaillance qu’il me faut soigner.

Affaire à suivre…

 

 

En conclusion : « Un être vous manque et tout est dépeuplé » Chris « le Grand Rouge »

 

1er        Julien LECOQ Team Opel Hamon                  2h40’31’’

2ème      Eric GUILLOUX         Breizh Team TBM Tri Run       2h41’16’’

3ème      Thierry MEST  Team HDB                              2h42’49’’

4ème      Jérôme LUCAS           Endurance Shop Et Brieuc       2h43’18’’

5ème      Fédéric CANTIN        Team Opel Hamon                  2h45’08’’

6ème      Olivier LE GUERN      Team HDB Endurance Shop    2h46’39’’

7ème      Johan SERAZIN                                                        2h47’17’’

8ème      Hugues LOUISE         Les Foulées St Aubinoises       2h48’59’’

9ème      Séb LEFEBVRE         ASR Trail 78                           2h50’32’’

10ème    Philippe KERBAOL    Tri Running Brest                     2h52’02’’

19ème    Chris MALARDE        Team Salomon             2h59’16’’

 



22/02/2010
10 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 28 autres membres