/// Erik ... à suivre ... \\\

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Weekend chez les Bretons ! Le Noz Trail du Glazig

Accueil toujours aussi chaleureux de la part de l'équipe de breton du Glazig.

Vague de froid sur toute la France, en Bretagne aussi.

Cette année, pour moi, ce ne sera que le 18km nocturne. Trop tôt pour enchainer les deux jours de course, d’autant que la distance du dimanche matin à augmenter à 42km, contre les 35 de l’année précédente. Je reste donc sage cette année.

 

0° au départ à19h.

Le parcours : Un parcours très technique différent des autres années, plus nature.

18km pour 380m de dénivelé avec beaucoup d'escalier très glissant, des rochers encore plus glissant et casse chevilles. Une portion de 2km de plage vent glacé de face, et un retour vent glacé de face aussi, en montant. Il a plus avant et pendant la course : terrain très glissant !

 

Matériel : porte bidon simple auquel je n'aurais pas du tout touché de la course ! Gel fuji au pied : de la balle…Hyper légère et dynamique comme il faut ! Tee-shirt manche longue, petzl RXP et corsaire+manchon de compression (noir pour pas dépareiller avec la tenue !!!)

 

Plateau : Carlos SA, 5ème UTMB, super sympa ; Alain Renouard, normand et impressionnant ! Tous les bretons comme d'habitude.

 

 

 

La course :

Départ 19h, bruine et grand froid. 500m tranquille avec fumigène, dont je me prends quelques morceaux dans les yeux, ça commence bien !

Un petit tour dans le village pour repasser devant les spectateurs, et nous en sortons.

Sortie de village, j'accélère. Personne ne suit : sauf un certain « Alain ». Il a une petite petzl, du coup, il reste derrière. De temps en temps, un petit mot, pour me dire de profiter du panorama et de la multitude de lucioles derrières nous. Oui Alain, j’avais vu !

Le terrain est glissant : bruine made in Bretagne oblige.

Je relance et accélère de temps en temps, il reste toujours derrière, même sur des relances à plus de 18km/h. Alors pendant les temps morts, on échange un peu…c’est un normand ! Un comble, deux normands sur une course bretonne ! Ca fait plaisir, chauvinisme oblige.

Nous poursuivons notre descente jusqu'à la plage par un chemin très technique. De la piste, mais aussi des portions en sous bois, en dévers, des tracés "off", gras, ouvert exprès pour l’occasion. Je relance de temps en temps. Sur le plat, dans la descente, dans les cotes, sur les portions techniques…Alain reste avec moi !

Pour finir sur cette descente, un passage d'une centaine de mètre dans une buse : eau à moins de 4° ! Glaciale !! J’en ressors les pieds congelés ! Nous poursuivons, moi devant, Alain sur mes talons.

Traversée d’une étendue de sable. On s’enfonce, quelques mètres galères, on en ressort. Traversée de route, je m’engage sur le sentier des douaniers, Alain me suit.

Passage sur la corniche, plusieurs volées d’escalier, je reste vigilent dans ceux-ci : ça glisse !

Montées, descentes, escaliers, relances…et puis un escalier qui nous redescend sur la plage. Des marches en bétons, c’est raide…ça glisse ! Je ne prends pas la peine de prendre en main la main courante…je glisse et descends 4 marches sur les fesses ! Je termine doucement avec la lisse dans la main !

J’arrive en bas, directement dans les rochers. Deux cents mètres dans ce chao de rochers, attentif à ne pas me tordre une cheville, et enfin, la plage. Je m’élance, vent glacial légèrement de face. Je suis tétanisé, mais rapide, j’arrive à maintenir un 17km/h. Je ne me retourne pas, je me contente de faire l’effort. A mi plage, je me tords la cheville : pas besoin de rochers !

Deux kilomètres à ce train, je m’imagine avoir lâché Alain. J’arrive à la sortie de la plage. A nouveau, un passage de rochers. Je suis la guirlande lumineuse qui serpente à travers pour nous indiquer le passage, et je m’engage sur le mur pour me hisser un peu plus haut dans la volée d’escalier qui me sort de la plage. Je me retourne…Alain est avec moi ! Je ne l’avais pas entendu, je suis surpris. Les escaliers terminé, je relance à nouveau, mais il ne lâche rien. Tant pis. Il doit rester 7km, je ne m’enflamme plus. C’est une course de reprise, je ne souhaite pas entamer ma saison dès la première course ! Je poursuis au train, avec Alain en compagnie !

A nouveau le sentier des douaniers, quelques escaliers om je prends toutes mes précautions, des descentes engagées, de montées costaud, et nous revoilà de retour à Binic. On nous annonce Carlos Sa, 3ème, à 2’30’’ après 11km. L’écart est déjà important. Pas la peine de s’enflammer ! Nous courons sur le remblai, dans l’autre sens, les coureurs traverse la plage où nous étions un peu plus tôt. Nous repartons sur une portion de sentier côtier via une nouvelle volée d’escalier. Après quelques minutes, nous croisons le parcours aller et poursuivons notre chemin.

La buse que nous devons retraverser arrive vite. Nous redescendons de notre promontoire, traversons un bois, et voilà la buse. Immersion. Les pieds sont glacés ! Nous ressortons 50m plus loin. Les pieds font floc-floc. Je ne les sens plus !

Remontée sur Plourhan. Le parcours est super bien balisé de bande réfléchissante, un délice ! Malgré tout, l’allure est ralentie par le chemin boueux et glissant que nous empruntons. Les pointes seraient presque nécessaires !

Pour ajouter au désagréable, le vent est maintenant plein face. Un vent glacial. La température de l’air est déjà basse (0°C), mais le vent et l’humidité sont saisissantes !

J’avais retiré mes gants trempés, mes mains sont maintenant congelées ! Je ne peu plus les bouger, comme je ne peu plus parler, ma bouche étant tétanisée ! Ce vent me frigorifie !

ET avec tout ça, j’ai en prime les jambes qui se durcissent. L’effort combiné au froid ne nous épargne pas…retour délicat !

Pour le plaisir, j’accélère encore 2/3 fois, mais Alain est bien décidé à m’accompagner jusqu’au bout…j’abdique, il reste 2 km, ce sera arrivée commune !

Les lumières de Plourhan apparaissent, nous nous approchons du but. Derrière, aucuns soucis.

L’année dernière avec Vincent (Faillard), c’était arrivée au sprint, cette année, l’arrivée est plus tranquille, nous décidons d’arrivée ensemble, ais Alain, sportivement, me fait passer la ligne devant, jugeant mérité le fait d’avoir mené toute la course. Bel esprit. Merci Alain. Beau coureur.

Premier trail de la saison ici au Glazig, première victoire, bien partagée.

3’ après, c’est le très agréable Carlos Sa, 5ème de l’UTMB 2011, qui complète le podium.

Je m’enfuis rapidement à la douche, histoire de me réchauffer…elles sont bouillantes ! Certains on du mal à se mettre dessous : j’y reste 20 bonnes minutes ! Il n’en fallait pas moins pour me réchauffer !

Réchauffé, je rejoins le podium, bonne ambiance, puis repas en commun dans la grande salle avec l’équipe portugaise, Samuel et l’organisation.

 

 

 

 

Après une bonne nuit, ce sont les enchainements des départs de course du dimanche matin. J’en donne une bonne partie des départs avec le Maire de Plourhan. Un grand plaisir.

Et puis l’hélicoptère arrive. J’y suis invité, j’ai pris l’appareil photo et la caméra : je mitraille !

Nous survolons la magnifique côte armoricaine, les coureurs qui s’emploient sur le sentier côtier. Des images magnifiques, des souvenirs formidables, des panoramas à couper le souffle !

Le weekend prendra fin par se petit vol de 30’ avant de reprendre la route pour 3h00 de voiture.

Beau weekend !



22/02/2012
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