/// Erik ... à suivre ... \\\

/// Erik ... à suivre ... \\\\\\

24 septembre 2006 - Trail de l'estran

Une fois n'est pas coutume, voici le récit du week-end en Bretagne...vu par mon père. Ce trail de 32 km à travers de magnifiques décors, pour lequel je suis parti pour encourager mon père et Fred.

Lisez plutôt et prenez en bonne note pour l'année prochaine, ce sera la dernière édition...

Salut la tribu INOX !

 
Voici en quelques mots le week-end que vous auriez pu vivre avec nous à l'étranger sur les terres de Pierrot le Breton à l'occasion de son avant-dernière édition de «  A travers l'estran ».
 
Un véhicule , le camping car bleu marque Renault type Espace avec à bord 5 passagers qui n'en veulent : Sylvie , Céline et Erik les supporters-admirateurs et les deux fringants purs sangs sur lesquels les trois autres n'ont rien misé : Fred de Marennes l'homme tout terrain et bibi .
Escale bed and breakfest including dinner à Nantes chez Céline vendredi soir et samedi matin nous enquillons bientôt sur les confortables 2x2 voies bretonnes où l'Espace peut enfin exprimer toute sa puissance après son toujours spectaculaire nuage de fumée au démarrage .
Enthousiasme collectif bientôt refroidi laissant place à une certaine anxiété lorsque nous remarquons sur le bord de la route un grand panneau équipé d'un feu rouge informant (sans doute pour rassurer…) que le dit feu s'allumerait au cas où un usager arriverait à contre sens !
Juré promis c'est véridique ( z'avez qu'à aller voir du côté de St Brieuc ). Soit le responsable de la DDE est joueur soit le breton moyen a du mal à supporter le chouchen les soirs de Fest Noz !
Enfin Tréguier , vieille ville pittoresque , le bastion de Pierrot .
Visite incontournable de la coop maritime de l'autre côté du pont . Plancher disjoint qui craque , odeur de boutique ancienne , du matos par terre , au plafond , contre les murs , sur des étagères , dans des caisses . Le paradis du marin . Visite rapide , le magasin ferme .
Visite de l'imposante et superbe cathédrale . Quelques prières à St Estran ( je blague ) et nous voilà chassés vers la sortie par la gardienne avec son gros trousseau de clés : c'est l'heure !
Pour le repas du midi arrêt à l'épicerie fine du coin ( 8 à 8 ). Il est grand temps , la boutique ferme aussi . Ca fait un peu remake des westerns quand les méchants remontent la rue principale et que tous les volets se ferment à leur approche .
Descente au micro-port de la Roche Jaune où débuteront les hostilités dimanche à 13 h .
Pique nique sur le port , température méditerranéenne .
On retire les dossards dans la cabane ostréicole transformée en Q.G. de la course . Pierrot et Evelyne sont affairés . Erik qui ne court pas ( il se réserve sagement pour les France de 10 km sur route qui approchent ) tourne en rond comme un labrador qui attend qu'on lui lance la balle pour aller le chercher en courant . Personne ne lance la balle . La manœuvre se fait plus précise : « Philippe , tu as amené deux paires de chaussures ? »
C'est plié . On sera trois Inox dans la course et avec Fred on recule déjà tous les deux d'une place au classement !
Après midi repérage des deux spots bivouac proposés par Pierrot . Le premier , très sympa  très sauvage mais exposé au vent , se transforme en île à marée haute . Le second un camping (mais je vous rassure fermé à cette période ) où l'on peut s'introduire par les trous dans la haie. Pelouse nickel à l'abri du vent , parfait .
Reconnaissance du parcours du lendemain en voiture . C'est beau !
Fatale erreur de ma part ! J'avais fait allusion , dans le mail que je vous avais adressé , à une bonne crêpe avec une bolée de cidre breton . Voilà t-y pas que ça devient une idée fixe pour mes quatre compagnons d'expédition . De crêperie fermée en crêperie complète , de crêperie sans aucun cachet en crêperie triste à mourir avec deux archi-seniors pour clients on échoue enfin dans une crêperie de Tréguier que même Pierrot en personne nous avouera le lendemain ne pas connaître , c'est dire . Déco hyper variée et très mais alors très dense mais moche , silence de mort ,on ose pas parler à haute voix . Un grand moment de solitude à cinq qui aura au moins le mérite d'avoir laissé un souvenir marquant . Un peu comme la paëlla royale des Tapas pour ceux qui l'ont vécue !
Retour au bivouac avec arrêt artichauts à la lueur des phares . En 2003 , Pierrot , ça devait être plus tôt en saison parce qu'on avait ramassé des choux fleurs . Mais c'est pas grave , on aime les deux …
Nuit trois étoiles au camping à deux pas de l'eau . Trois dans les tentes , deux dans l'auto . C'est là qu'on vous emmènera l'an prochain pour la dernière de Pierrot . Il nous a même dit que si on le prévenait il nous ferait ouvrir les douches ( t'as entendu Laurent ) .
Dimanche matin : cool . Arrivée à la Roche jaune à 11h30 pour course à 13h . Ambiance de départ . Parmi les 320 coursiers qui piaffent , trois charentais ( Inoxmen de surcroît ) et trois sans camel-back (les mêmes !). Petits joueurs ces Bretons ou alors buveurs invétérés ? Pourtant deux ravitos prévus : 14ème et 25ème .
Départ à la corne de brume quoique par grand beau temps . Le préposé au biniou attaque son répertoire et nous la rampe à 18% qui nous fait face : ça calme ! Tous les trois on part ultra cool : Fred et moi à 8 kmh , Erik à 14 !.
Trois kilomètres dans la campagne puis descente sur l'estran ( Petit Larousse 2005 : « portion de littoral comprise entre les plus hautes et les plus basses mers » ). But de l'escapade en campagne : chauffer la machine , rallonger la sauce et repasser devant nos admiratrices en extase . Au passage Céline m'annonce Erik 2ème . Complètement barjot !
Petit sourire déjà crispé aux nombreux spectateurs qui nous acclament et c'est parti pour la foire à tout : sable, galets, vase, varech, rochers, racines, boue, bosses, trous, passages d'eau, rampes de cales à bateaux . Dans un sous bois on aura même des abeilles qui feront danser sur place le Breton devant moi comme dans le film de Tati (j'en profite pour gratter une place) et piqueront à l'oreille droite ma compagnonne du moment .
Avec le Fred on fait l'accordéon . Parti devant lui, il me double après un km . Je le repasse au niveau de notre camping . Son ravitaillement ultra rapide au 1er stand le replace en tête . J'arriverai au 2ème stand quand il en repartira et  profiterai des dernières portions techniques pour revenir sur lui .
Au 1er ravito, pour assurer je prends une poignée de tranches de bananes séchées que je grignoterai en route . Mais la machine est plus sobre que prévue et au 2ème ravito je repose ma poignée de bananes dans l'assiette (faut pas gâcher) .
Par trois fois j'ai l'occasion d'admirer les gaufrages de mes adversaires : 2 en sous-bois et un sur varech . Note technique modeste pour les deux premiers mais proche du maxi pour le 3ème .
Mauvaise surprise : à 8km de l'arrivée, avec Sylvie et Céline, j'aperçois Erik pieds nus, changé et l'appareil photo à la main . Je savais bien qu'il avait présumé de ses forces et sous estimé la Bretagne et les Bretons . Je m'informe au passage : « Alors ? » « J'ai fini . J'ai gagné » . Boutade ? Bref calcul : reste 8 bornes avec quelques passages style rizières du Vietnam ('xcuse moi Pierrot j'en rajoute un peu) . Il serait arrivé, se serait rhabillé, serait revenu avec Sylvie et Céline en voiture pour être là maintenant…Trop compliqué, pas le temps de réfléchir, Fred est devant. Passage devant une poignée de spectateurs . Sylvie Céline et Erik sont encore là . Moi :  « C'est vrai ? » Erik :  « Bah oui ! ». Il confirme le bougre et je commence à croire que c'est pas du flan . Voilà qui remet un peu de pression dans les pistons et j'en profite pour passer Fred sur une portion cailloux-varechs .
Arrivée . Tout le monde est content . La course était belle mais dure…mais belle ! Erik a bel et bien gagné . Il nous explique sa stratégie haut de gamme :  « J'ai suivi le premier et puis quand il a été fatigué, j'ai continué tout seul ». Fallait y penser.
Avec Fred nous aussi on est content d'occuper les premières places…de la deuxième moitié du classement .
Douche chaude, crêpe-saucisse, far-cidre . Podium avec ondée courte mais sévère (la seule de la journée).
C'est bien, on a gagné la coupe . Surtout Erik !
Ah, au fait, deux coureurs avaient un GPS : ça fait bien 32 km !
Pour la dernière en 2007, grosse délégation Inox ? "


26/09/2006
2 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 28 autres membres