/// Erik ... à suivre ... \\\

/// Erik ... à suivre ... \\\\\\

6ème comme Patrick...mais moi aux Foulées du Tram !

Le weekend était chargé. Au programme, entrainement en perspective des Templiers toujours dans deux semaines maintenant, soirée chez des amis le samedi soir, visite de mes parents pour le weekend notamment pour participer aux Foulées Nantaise le dimanche après midi.

Pour débuter le weekend, je profite du vendredi soir et de terminer le boulot un peu plus tôt pour rouler 2h et couper un peu avec la course à pied.

A peine arrivé et lavé, mes parents débarquent…la synchro est pas trop mal !

Bien entendu, soirée cocktail et repas avant de rejoindre le lit…un peu tardivement vers minuit !

Lendemain matin, réveil 7h. Nous laissons mes parents dormir et partons à la piscine pour profiter de cet entrainement. Plus d'une heure dans l'eau avant de se décider enfin à rapatrier la maison…mes parents se lèvent juste !

S'ensuit une visite rapide de Nantes pour la récupération des dossards des Foulées Nantaises via le marché de Nantes…qui nous prends un peu de temps !

Retour tranquille à la case pour un déjeuné tardif à 15 heures !

Après midi bricolage, repos, et farniente au soleil en bord de la Sèvre, histoire de reprendre des forces pour le soir.

Nous rentrons à l'appartement. Il est 17h30…ce qui veut dire que bientôt partira le 30ème Ironman d'Hawaii. Bien évidement, je ne raterais certainement pas cet événement ! J'allume l'ordi, me connecte sur le site Ironmanlive.com, et branche me connecte à la diffusion en direct. Le départ des pros est prévu dans 20'. Les commentateurs évoquent pas mal de chose que je ne saisi pas intégralement…c'est de l'anglais ! Malgré tout je suis dans les starting blocks, prêt pour le départ !

18h50…ils sont partis ! Je suis assidument l'évolution du BenJ Sanson qui à un objectif de grande ampleur…battre le record natation. Il fera toute la natation en tête, mais n'aura ni record, ni première place à la sortie de l'eau !

Il est l'heure de la soirée…nous devons laisser le mythe et sa chaleur de coté.

Soirée fort sympathique qui s'écoule jusqu'à 1h30 du mat'…retour à la maison à 2h…mais je n'ai pas perdu le nord…Ils ne sont pas encore arrivés !

Je rallume l'ordi pour intercepter les premiers en train de courir. Stadler est en tête, Macca n'est plus. Je suis la fin de course durant l'heure qu'il leur reste à courir…avec une attention particulière pour Patrick Vernay, vainqueur de Roth… Lors de ma connexion, il est 11ème.

Stadler s'écroule, Craig Alexander ne tarde pas à prendre les rennes qu'il ne lâchera plus…et Patrick qui grignote des places !

Je reconnais les passages sur la Queen K., puis Energy Lab, j'en ai la chair de poule ! Et dire qu'eux sont en train de courir sous plus de 40°C ! Des travaux ont l'air d'avoir été fait, la route est légèrement différente…

Après 3h du matin, Craig Alexander l'emporte, Eneko l'espagnol termine deuxième…et Patrick arrive juste…après que mon ordinateurs ai planté ! Je me reconnecte pour découvrir qu'en 8h30' d'effort, il a « breaké » la ligne d'arrivée à la 7ème place ! …sauf que…une disqualification le ramène à la 6ème place, il égale donc la perf' de François Chabaud…et moi qui suis vraiment ravi pour lui ! Comme quoi…6ème en étant clean et en bossant à mi-temps…c'est faisable ! Bravo !

3h30…il faut que je pense à me coucher !

8h30…je me lève déjà ! Courte nuit…mais passionnante !

Matinée bricolage et préparatif course.

 

Les Foulées du Tram ou Foulées Nantaises…

 

Passage éclair chez ma cousine. On retrouve Swanny, Christophe et Alix, un petit bonjour puis direction Station de Tram de Commerce.

Pas encore beaucoup de monde à se balader avec un dossard à 12h45 dans les rues de Nantes !

30' de Tram plus loin, fausse descente à l'arrêt prévue de l'Haluchère…il faut aller jusqu'à La Beaujoir ! Pus navette en bus jusqu'au départ à Carquefou, dans laquelle nous retrouvons toute la famille Sounalet.

Au final, arrivé sur place 1h30 avant le départ ! Il fait beau…il fait chaud, alors 30' de sieste au soleil sur l'herbe ne font pas de mal !

Le départ des 16,5km a lieu à 15 heures. Vu le monde prévu sur la ligne, autant y arriver un peu à l'avance, je me prévois 15'. Je pars donc m'échauffer à 14h05…tout est chronométré !

Je pars en reconnaissance du premier kilo…pas simple. Une descente histoire de partir bien vite et une montée histoire de calmer nos ardeurs ! Si celle-ci passe, c'est tout gagner…ou presque, parce que le vent est légèrement…voir carrément défavorable !...et le profil du parcours pas tout plat…en plus du soleil que tape un peu…va y avoir du dégât !

Donc, 40' d'échauffement (à 10km/h au plus rapide) plus tard, retour sur la ligne de départ… en première ligne. Des gars viennent s'entasser devant moi, je me faufile au fur-et-à-mesure pour rester devant…pas simple !

Je retrouve ici quelques gars du club, Roddy qui passe se mettre au chaud dans la masse, Jacky le pas grand, Céline que je croyais courir avec sa mère et qui finalement courra seule…pas loin d'être première certainement au final (elle sera 2ème), Catherine qui elle terminera 4ème, Alan et d'autre encore, mes parents sont 10 mètres derrière.

Je sautille pour pas perdre le bénéfice de mes 40' d'échauffement…le départ approche.

Devant, le dossard 1 est enfin là, et toujours pas de Jérôme (Joussemet)…

A 1' du départ, le voilà enfin…ouf, mon « repère » ! Je ne connais personne d'autre, alors le sachant à peu prêt de mon niveau, il me sera un indice excellent !

Le départ est donné, je me faufile pour gagner la première ligne. Et pus maintenant, plus le choix…il ne faut pas s'arrêter sous peine d'avoir plus de 5000 coureurs qui me passent dessus ! C'est une véritable ruée. Une ruée vers l'arrivée, une ruée pour le simple fait de courir.

Une course gratuite, sans récompense, une course populaire au sens le plus large, une course à travers Nantes, une course pour découvrir Nantes.

Après 400 mètres de descente, je suis 4ème. Voici la côte. Je passe devant…enfin presque parce que 2 coureurs sont déjà devant !

Me voilà 3ème. Derrière, Jérôme et quelque 5000 autres personnes dont quelques un du club de triathlon, d'autre du boulot, mais quasiment tous de la région.

En haut de la cote, presque dans le centre de Carquefou, c'est le premier kilomètre. J'en oubli de regarder mon chrono, mais à priori passage dans le 3'05'' !

Je découvre à cette occasion (départ rapide et côte !), la sensation de goût de sang dans la gorge…et il reste plus de 15km !

Tout en haut, les deux premiers ont déjà pris plusieurs mètres. Je suis toujours troisième à la tête d'un groupe de 6/7 gars.

A ce rythme, je ne tiendrais certainement pas…je laisse passer devant moi 3 gars.

Le parcours devient roulant…sauf que le vent est défavorable. Je m'abrite bien…juste pour me fatiguer moins que ceux qui mènent !

L'effet de la vitesse et du vent égrène le groupe. Nous passons à 5…puis à ma grande surprise, Jérôme lâche à son tour. Je l'encourage à s'accrocher…mais rien n'y fait…problème physique habituel…

Nous voilà à 4. Avec moi, deux gars de l'ASPTT Nantes (ils seront 6 dans les 12 premiers !), et un d'Herbauges (H.A.C.). qui mène depuis que le groupe est constitué.

Je reste abrité derrière, incapable d'accélérer ou de mener. Je me sais à la limite, je tiens l'allure au mentale, mais plus longtemps je resterais avec eux…et moins il m'en restera à faire tout seul !!! Et je sais également que dès que la rupture sera faite…et plus la descente aux enfers sera rapide ! Je m'accroche donc…comme un beau diable !

J'avais au départ estimé à 56' la durée de ma course, et comme les kilomètres ne sont pas marqués (mis à part le 10 et le 15ème…que je ne vois pas !), je gère ma course au chrono…comme en trail en somme !

Je m'amuse de voir une moto est une voiture de presse ou de course tourner entre les premiers, nous et ceux de derrière…on se croirait leader d'une grande course… « Comme à la télé » !

L'Herbaugien demande à se faire relayer…je me mets à son niveau pour lui dire que je suis au taquet et que je ne pourrais pas aider…

Après 8km (à la montre !)…c'est la rupture, je savais que ca viendrait, c'est arrivé au niveau du 2ème ravitaillement…les voilà qui partent à 3…sans moi…j'avais raison de dire que je ne pouvais pas aider !

Derrière, Jérôme s'accroche à distance, une centaine de mètre nous séparent, suivi à priori juste sur ses talons par un autre athlète…derrière…personne en vue. Dans ma tête, je me dis que le top 10 est jouable…l'objectif originel !

500 mètres après avoir lâché mon groupe, je vois le gars d'Herbauge (Patrice Perrais) qui se fait lâcher à son tour ! Dommage, j'aurais pu courir avec lui…mais maintenant avec ces 50 mètres d'avance ca va être dure !

Je tiens quelques kilomètres. Mais au 3ème ravitaillement, l'écart avec mes poursuivants se réduit, plus qu'une cinquantaine de mètre, et Jérôme c'est fait lâcher par l'autre concurrent. Je décide de réduire l'allure et d'attendre pour ne pas me fatiguer à courir seul. Juste avant la jonction, je reprends mon allure après cette « petite pause » bien appréciée !

C'est Vincent Michaud…de l'ASPTT Nantes ( !), qui me rejoint. Il passe devant, je prends sa foulée, Jérôme est 30 mètres derrière. J'essaye de l'encourager d'un geste à faire l'effort…il ne reviendra pas.

Je me sens à nouveau très bien. Après avoir laissé le nantais de l'ASPTT mener pendant près d'un kilomètre, je reprends les commandes, sans accélérer, mais à peine 500 mètres plus loin, c'est lui qui lâche prise, mon coup de barre est passé, le sien commence…chacun son tour. Je l'encourage à s'accrocher, après tout, c'est lui qui m'a relancé…mais rien n'y fait…

Devant, Patrice Perrais est trop loin bien que l'écart se stabilise.

Derrière, Jérôme reste autour des 70 mètres…Vincent Michaud accusant certainement un gros coup de fatigue car plus en vue !

Virage à droite, un mur s'étend devant moi. Je franchi les 400 mètres qu'il doit faire d'une bonne foulée, mon travail de puissance spécial Templiers devant payer ! Je n'y éprouve aucune difficulté si ce n'est une montée cardio-ventillatoire bien normale !

Dernier ravitaillement, un peu excentré par rapport à la « trajectoire idéale » car à l'extérieur d'un virage, je prends quand même la peine de traverser la route pour boire deux gorgée à la volée et m'arroser…nous ne sommes pas à Hawaii, mais la chaleur est quand même bien là !

Succession de virage, si bien que Jérôme ne m'a plus en point de mire…j'essaye de forcer l'allure pour ne pas lui donner d'espoir !

Les virages négociés les uns après les autres, je déboule sur l'avenue de la gare…la moto tournant toujours à mon niveau. Toute la route est fermée…et je suis seul. 2 voies rien que pour moi…alors je prends mes aises, je cours au milieu ! Je me prends au jeu, malgré que je reste concentré, je m'imagine sur le final d'un marathon olympique…la route est à moi !

Passage devant la gare, l'écart avec Jérôme est stabilisé (et oui je me suis retourné de temps en temps !!!). A l'image du marathon de Paris, nous passons dans un tunnel, interdit en temps normal aux piétons et cyclises. Descente, de l'ombre et un peu de frais bien appréciable, les spectateurs m'encouragent depuis le haut du pont. Quelques mètres en « profondeur » puis une cote pour ressortir au soleil.

L'arrivée est annoncée à 2 km…c'est presque joué…et je suis actuellement 6ème…je persévère, je m'accroche, je reste concentré. Quelques encouragements ça et là de la part de collègue du triathlon, je laisse la tour lu sans lui prêter regard, les spectateurs se densifient au fur-et-à-mesure, je n'y prête toujours pas attention, je reste concentré sur ma foulée, sur ma respiration, sur mes appuis, sur ma course.

Je suis de plus en plus fluide, de plus en plus allaise.

Dernier virage, le cours des 50 otages, 3 voies entières de circulation réservées pour la course…des barrières de chaque coté…et derrière les barrières, noir de monde !

Je suis euphorique…seul, intimidé, mais euphorique. Après 16 kilomètres de course, je cours comme lorsque je cours un 200m ! Je cours comme mon Gébré sur ses 10.000m, les talons ne touche plus le sol, les genoux sont hauts, je ne ressens même pas la montée qui nous mène à l'arrivée. J'ose à peine regarder à droite et à gauche…mais je cours plein champ, savourant le plaisir de ce que les cyclistes professionnelles connaissent à l'occasion de leurs épreuves lorsqu'ils ont la route bloqué exclusivement pour eux…un bonheur intense !

Les 500 derniers mètres au milieu de cette haies d'honneur sont vite avalé, et malgré l'envie que cette dernière ligne droite dure encore et encore, je franchi la ligne d'arrivée, prenant définitivement la 6ème place…comme Patrick Vernay quelques heures avant…sauf que lui c'était à Hawaii…

Je boucle les 16,5 km en 56'03'', soit 17,7 km/h de moyenne…et pour ca, je ne peux que féliciter Maître Yann pour m'avoir remis au top de ma forme en 1 mois et demi seulement ! De bon augure pour…les Templiers, puisque cette épreuve était la dernière « séance/teste » avant mon trail. Maintenant, c'est serein et confiant que je peux aborder ces 73 km, en sachant que j'ai le potentiel de « faire quelque chose »…alors maintenant, avec du plaisir, de l'envie, du repos et de la sérénité, je peux prendre le départ sans sourciller !

Ma cousine, Christophe et Alix m'attendent sur la ligne, aussi content que moi de ma perf'.

Le premier termine 3'50'' devant moi en 52'13''. Le dernier, 4822ème, termine en 2h40'…le populaire l'a emporté haut la main…c'est définitivement une course à faire !

A l'arrivée, j'encourage ceux que je connais, les gars du club, Céline en 1h23', mes parents juste derrière avec ma mère en 1h25' et mon père en 1h29'. Nous montons enfin sur le podium, les premiers retrouvés on ne sait où, pour la remise honorifique des récompenses aux 10 premiers. Honorifique car ici, le premier comme le dixième gagne la même chose, une coupe. Pas d'argent, pas de lot de valeur (encore heureux pour une course gratuite !), juste le droit d'avoir son nom cité et d'être salué par l'élu local.

Les Foulées du Tram, c'est bel et bien une course populaire avant tout. D'ailleurs, dans les 10 premiers, pour respecter le vœu de la course populaire, pas de coureurs d'élites venus exprès de l'étranger pour récolter quelques chèques, juste des licenciés de la région…sauf moi ! (qui habite quand même ici !)



16/10/2008
9 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 28 autres membres