/// Erik ... à suivre ... \\\

Arrivée sur place vendredi soir pour le défilé des nations et le feu d'artifice en compagnie de Marie seule (son ami Ludo travaillant), des amis qui nous hébergent. Retour chez eux, après une bonne étape crêperie, pour une nuit de sommeil un peu courte malgré tout !

Le lendemain matin, je pars rouler une trentaine de kilomètres sur le parcours en compagnie de Ludo, cycliste confirmé. C'est l'occasion, grâce à son expérience, de glaner quelques  conseils sur ma position vélo et ma technique.

Je me rends en début d'après midi au briefing. Briefing classique et bien présenté malgré le manque de micro mais comportant un passage folklorique à propos du non drafting.

Bref, présentation terminée, je me présente ensuite au retrait des dossards. Numéro 139 pour moi. On m'offre même un tee-shirt avec un beau « France » imprimé dans le dos. Petite attention sympa de l'organisation (je n'ose penser que ce geste délicat vienne de la fédé…)

Dossard retiré, nous repartons avec Céline et Marie voir Ludo participer à une course cycliste de 3^ème catégorie (ça fait 1 mois qu'il n'a presque pas roulé). A notre arrivée sur le site, il est encore dans le paquet. Devant, quelques échappés. Rapidement, un gars de son club se retrouve seul en tête. Lui dans le peloton maîtrise comme un pro son affaire et empêche toutes tentatives de fuites. Vraiment très fort le Ludo, surtout que ce circuit Breton est loin d'être tout plat : 90km en 20 boucles de 4,5km avec 2 grosses bosses bien costaudes !

A 5 tours de l'arrivée, notre Ludo est lessivé et « crampi ». En haut de la côte, il met le clignotant mais son collègue est toujours devant. Il se fera rattraper 2 tours plus tard.

Je retourne sur le site du Ter pour poser mon vélo. J'y retrouve mes parents et l'ami Fred venus exprès m'encourager. Mes préparatifs terminés, nous nous séparons.

La soirée à Hennebont avec nos amis se passe presque tranquillement à contempler le magnifique feu d'artifice. Presque tranquillement parce qu'un reste de fusée incandescent me retombe dans l'œil, rendant le reste de la soirée nettement moins agréable. J'en ai d'ailleurs pour tout le week-end, mais ça aurait pu être pire !

Dernier dodo avant la course.

Dimanche 15 juillet :

Arrivée sur le site un peu avant le départ des pros prévu à 8h30, pour encourager Xavier Le Floch (copain de Marie et Ludo) qui chez lui a à cœur de montrer ce qu'il vaut.

Je profite de la natation pour installer rapidement mes affaires dans le parc. Tout y est.

Sortie des pros après 3km de natation : Xavier est super bien placé, 4 ou 5^ème, c'est très bon signe !

On nous demande de nous diriger vers le sas natation. J'y retrouve mes copains du club de Royan : Stéph', JC et Eric. Tous en forme après Lanzarote, ils sont prêts pour participer maintenant au Championnat du Monde LD!

Nous voilà maintenant séparés, chacun dans le sas correspondant à sa vague. Je suis dans la première : groupe d'age seniors hommes.

Départ prévu à 9h40. A 9h35, on nous dirige sur le ponton pour sauter à l'eau et nous maintenir prêts pour le départ.

9h40' précise, coup de canon accompagnés d'une « musique qui va bien », la musique du film « Christophe Colomb » . Magique.

Départ en trombe. Je donne tout. Un sprint. A la première bouée, 400 mètres plus loin, le rythme n'est plus le même ! J'en ai déjà marre ! Décidément, je n'ai pas encore la « gnac » pour être nageur ! Je nage patiemment, attendant la première sortie de l'eau ! 24' : enfin un moment distrayant, la sortie à l'australienne sur le ponton puis plongeon…pour une 2^ème boucle…PLOUF !

Deuxième boucle identique. Je prends mon mal en patience. Je passerai un palier énorme en natation quand je me mettrai à l'apprécier ! Aujourd'hui, ce n'est pas le cas !

Enfin, je sors définitivement de l'eau. 50'. OUF !

Changement rapide dans le parc. Je suis à l'entrée, mais il me faut le traverser intégralement, vélo à la main, pas loin de 400 mètres pour sortir!

Sortie du parc : je saute sur le vélo et me chausse en pleine montée. Exercice d'acrobatie !

Enfin mes chaussures sont enfilées, je me lance pour les 80 km.

Je commence à remonter des concurrents, parfois même des paquets. Le vent n'est pas trop gênant, le revêtement répond très bien, ça roule très vite. Régulièrement, le compteur indique 42/46 km/h ! Pas de grosses difficultés. Quelques dos d'âne plus loin j'arrive au bout du circuit. Une belle côte avant le demi tour. A peu près 500m à 6/8%, ça casse les jambes mais j'aime bien !

Demi tour, pas la même musique, le vent devient plutôt défavorable.

Passage là où j'ai croisé Simon Billeau : j'ai 8'30'' de retard. Pour le rattraper, mission impossible ! Mais je vais tout donner jusqu'au bout.

Objectif du jour, adopter la tactique du « tout à fond » !

Je rattrape encore quelques groupes bien que dans l'ensemble le non drafting soit plutôt respecté. Les derniers que je viens de dépasser s'accrochent puis me redoublent un par un !

Je connais la chanson, rien ne sert de s'épuiser inutilement. Je patiente derrière eux, à une vingtaine de mètres. J'attends que le terrain me soit plus propice pour les laisser.

Nous arrivons bientôt à la fin du premier tour. C'est reparti pour une nouvelle boucle. Début de celle-ci, impossible de doubler. Petite bosse, je patiente encore. La route s'élargit, un arbitre a fait son apparition depuis quelques kilomètres, le terrain est bon pour moi, je les double tous !

Cette fois je fais le trou avec mes poursuivants.

La bosse suivante, je les distance définitivement, plus de point de mire pour eux ! Je prends le large.

Je croise Xavier…aïe, il est bien loin ! A suivre…

Le vélo passe beaucoup plus rapidement que la natation !

Je me retrouve au demi tour : ravito rapide (bouteille de coca de 50cl capuchonnée…dure à ouvrir !!).

Retour vent défavorable, mais la vitesse est toujours élevée.

Derniers kilomètres à tombeau ouvert. L'arrivée est toute proche. Je vois les pros à pied, ils courent vite ! Xavier se rapproche, son allure m'impressionne, il doit se donner à 200% !

Je pose le vélo en bonne forme, me chausse et repars aussitôt. Le parc parait long. A là sortie, mes supporters m'encouragent, ils ont l'air d'apprécier ma prestation ! Céline m'annonce Simon à 10'. Je suis plutôt satisfait !

Je m'élance à pied sur un bon rythme, au train. Je ressens quelques « lourdeurs » dans les jambes, certainement des restes de Francfort (seulement 2 semaines auparavant !) 

Sur le premier tour je double petit à petit mes adversaires, mais ils restent assez rares à ce niveau de course.

Fin de première boucle. Alors qu'au briefing j'avais vu sur le plan qu'on passait à gauche de la ligne, je ne vois aucune bifurcation. Je continue…toujours rien. J'arrive sur la ligne d'arrivée…je m'impatiente. On m'indique enfin que la bifurcation était à droite ! Ma puce a bipé sur la ligne, certains juges devant leurs ordis croient rêver en voyant un groupe d'age faire 30' de mieux que les pros ! 

Deuxième boucle, je m'alimente bien…des bananes ! Je garde mon rythme. Je le tiens sans problème, mais dur d'aller plus vite. Pas de mal aux jambes, mais elles sont lourdes !

A la fin de la seconde des trois boucles, on m'annonce 6^ème senior. Je ne m'y attendais pas, ça me re-motive ! Mon père m'annonce un rochelais juste devant et pas dans son assiette…Je rêve d'un podium S3. Si je le double, je serai 5^ème senior. Ce serait bien le diable s'il y avait plus de 2 S2 dans les 4 devant moi !

Quelques minutes plus tard, je double le rochelais, effectivement, il est dans le dur. Je continue ma progression, tout en haussant l'allure, il ne reste plus que 3 km, mais je continue à boire. Derniers kilomètres, mon père est surpris par ma remontée. Moi je poursuis, toujours au train. Dernier coup de boost, il reste 1 km, j'allonge la foulée.

A travers les rues du lotissement du Ter, je double des athlètes qui ont des tours de retard. 500 mètres avant l'arrivée, je double encore un athlète, un espagnol, qui résiste lorsqu'il se trouve à mon niveau. Je tourne la tête…il a deux colliers, il arrive aussi ! Ni une ni deux, je pique un sprint puis me retourne, il a craqué. Je poursuis en levant un peu le pied mais à vive allure tout de même.

Virage. Dernière ligne droite en faux plat montant. Je me retourne. L'Espagnol ne reviendra pas sur moi. Ouf ! Me voilà 4^ème senior. Je franchis la ligne en 4h01'

Devant moi, Simon gagne, c'est un S2. Céline a reconnu D. Landon, c'est aussi un S2 …aïe !

Le dernier, je ne le connais pas, mais son dossard 208 pourrait  laisser croire qu'il s'agit aussi d'un S2…re-aïe ! Ce ne serait vraiment pas de chance !

Après un bon ravitaillement et quelques félicitations, notamment de mon père qui n'en revient pas, je pars voir Ipitos, le chronométreur officiel, pour signaler mon bip sauvage du premier tour, et j'en profite pour regarder mon classement…3^ème S2 ! Super ! L'Espagnol était aussi S2 !

Après cette bonne nouvelle, nous allons l'annoncer à mes supporters, famille et amis.

En se baladant, Céline et moi nous arrêtons au stand F.F.Tri où nous raflons tous les lots en répondant aux questions posées sur le triathlon.

Retour à l'arrivée pour voir les copains du club, presque tous arrivés, et satisfaits de leurs performances, avec un JC qui vient de battre Stéphane d'une minute.

Rangement du vélo à la voiture. Au passage, un p'tit verre de champagne prévu par mon père au cas où ! Nous arrosons donc un podium au « Championnat du Monde », ainsi que son anniversaire qui aura lieu demain.

Après cette petite coupe, je retourne chez les amis pour une bonne douche (et la fin de l'étape du tour de France à la télé) puis nous repartons pour le centre ville pour la cérémonie des récompenses. Tout le monde y passe, les pros d'abord (triplé Français), avec la magnifique seconde place de Xavier grâce à une remontée à pied exceptionnelle, puis tous les groupes d'âge jusqu'au mien. Et ce sera le 2ème  podium 100% français : 1^er Simon Billeau, 2^ème D. Landon et 3^ème Erik Clavery !

Et après cette course ?