La der de 2011 : La Saintélyon, belle conclusion !
Samedi 3 décembre : je vole vers Lyon depuis Nantes avec David Pasquio dans l’avion. Sur place, Pascal m’emmène de Lyon à Saint Etienne après m’être vautré dans le canapé toute l’aprèsmidià regarder des films et à me reposer. Tant mieux, la semaine précédente manquait sérieusement de sommeil ! Nous partons en fin d’aprèsmidisur Saint Etienne…en voiture. Je m’imagine déjà qu’il faudra revenir à Lyon…en courant !
J’arrive sur place, je ne connais même pas la concurrence, ni même le parcours. J’ai juste regardé le dénivelé. De toute façon, on court de nuit, alors ça suffira !
23h,je retrouve mon Team. Manu G, Manu M, Taz, Ben, Francky, Kty et Laurent. Pour moi, tout est prêt, avec les moyens du bord, c'est-à-dire pas grand-chose vu que je suis venu en avion. Un sac avec tous mes ravitaillements. Tout est prêt. Pour moi.
Musique aux oreilles, je peaufine tout ça.
Le départ approche, nous nous rapprochons du départ en minibus.
Sur place, petit échauffement au pied du stade Gilles Gichard. Je tourne en rond, mes jambes sont bonnes. J’ai l’impression d’être un lion en cage. Ca tombe bien, Lyon, on y va.
Plus que15’. Le départ est proche, je pose mon survêtement au minibus, et part avec les potes du Team vers le départ.
En route, petit coucou à Olivier qui réussi à me reconnaitre malgré le monde.
Je poursuis jusqu’à l’arche de départ, et continue au petit trot pour me maintenir en activité. Le départ approche, je rejoins la ligne de départ, devant les plus de 4000 coureurs présents. Les relayeurs sont partis depuis15’, nous devrions en rattraper bon nombre. Au moins, ainsi, il ne nous restera plus qu’à les suivre, ce qui évitera quelques erreurs de parcours et nous permettra d’être plus détendus sur la recherche du suivi du balisage.
Il fait froid, ce qui est bien sur les lignes de départ, c’est que tout le monde se pressant les uns contre les autres, la chaleur humaine fait du bien dans ce genre de situations.
Le départ est enfin donné. Les fauves sont lâchés.
Je reste bien au chaud. Pas de prise de position pour l’instant, on verra plus tard selon les jambes !
Comme attendu, la course part vite. En première garde, Manu Meyssat et Thierry Breuil que je ne savais pas présent emmènent le peloton de près de 5000 coureurs.
Nous voilà parti pour 70km, moitié bitume, moitié chemin. Une petite bruine nous accompagne pour notre traversée de Saint Etienne. A plus de 16,5…ça part vite effectivement ! Je me contente de rester derrière, en 3ème ligne. Je temporise : ils sont fous !
6 kilomètresde goudron à la fin desquels la route va s’élever. Enfin. Nous doublons les derniers relais, partis15’avant nous.
Dernier rond-point avant de s’engager sur la route montante, pour sortir de Saint Etienne. Pascal nous encourage, je suis derrière le groupe de 4, à quelques mètres des autres coureurs que sont les deux Manu, Thierry et Sylvain Court. Dans les pieds, j’ai David qui reste avec moi, prudent.
Nous avons une quinzaine de mètre de retard, David accélère, je m’accroche à sa foulée, et nous revenons progressivement sur les autres.
Ca y est, nous montons. D’abord quelques hectomètres sur le bitume, les coureurs à doubler deviennent de plus en plus nombreux, et notre allure ralentissement n’est due qu’à l’augmentation du pourcentage…qui lui augmente. Mais le rythme est toujours aussi soutenu.
Fin de bitume, début de chemin, pas de trêve pour la grimpette…et de plus en plus de monde à doubler. Nous voilà parti dans un slalom géant ! Chacun de nous prend sa trajectoire pour doubler. A droite…à gauche…dans l’herbe ! Thierry et Manu M. ne cessent de relancer…c’est usant ! Je m’accroche, je ne suis pas trop mal.
Toujours cette petite pluie fine en pleine nuit illuminé de luciole. Et les pieds qui font « floc-floc »…j’adore !
Déjà près d’une heure de course à un rythme de folie, alors que nous sommes parti pour5hd’effort. J’ai noté sur mon avant-bras les temps de passage du record de l’épreuve détenu par Chris Malardé. Nos conditions sont très médiocres. Avec cette bruine, le terrain est très gras. Mais l’allure n’en est pas moins rapide.
Une heure de course et nous arrivons vers les hauts des monts du Lyonnais. J’ai des jambes de feu ! Je me permets même de placer une accélération ! La densité des coureurs à doubler c’est atténuée.
Mon accélération a causé quelques pertes, il ne reste plus que Manu M, Thierry, Sylvain et moi ! Mais Sylvain semble temporiser et commence à faire le Yo-Yo. Quant à Manu, il a l’air en forme et reste comme à son habitude, imperturbable, je me demande s’il a commencé à respirer par la bouche ! Thierry, lui, se fait discret et reste dans sa bulle, en tête de groupe à imprimer le rythme.
Quant à moi, l’accélération produite, je reviens me placer derrière les deux leaders.
Un caillou qui dépasse de la boue…et me voilà à plat ventre sur le chemin ! Je repars aussitôt, avec quelques mètres de retard. Je patiente, et revient tranquillement dans le faux plat descendant. Le chemin et très boueux, c’est une patinoire. Je suis Thierry et cours dans le champ qui longe notre tracé. C’est mieux.
Le ravitaillement du 16ème de Saint Christo en Jarez est en approche. Je prends mes parts de responsabilité et relance de temps en temps. Le ravito, du stade est en vue, je poursuis. Sur le côté, Laurent et Kathy. Au milieu des relayeurs, ils sont surpris. D’autant que Manu G. était annoncé premier ! Heureusement, Kathy ayant déposé mon bidon sur le banc, je peux faire l’échange de mes bidons sans ralentir et repars de plus belle.
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MOELAN SUR MER |
Un peu plus loin, je suis les relayeurs, Thierry m’avise…je n’ai pas pris le bon couloir, il faut passer sous la tente, là où les individuels doivent passer ! J’enjambe les barrières et traversela tente. Nous ressortons du ravitaillement à quatre.
Ça monte, vicieux, je maintiens l’allure ! Je suis bien, autant en profiter ! D’autant plus que le temps que m’indique ma montre au passage du ravitaillement est meilleurs que celui de Chris Malgré les conditions ! Je suis aux anges !
Quelques minutes plus tard, nous revenons sur une fille. Une relayeuse. Nous sommes encore quatre, Manu, Thierry et moi nous relayons, Sylvain semble un peu plus en difficulté, mais la fille reste avec nous ! Mieux même, elle prend des relais ! J’en reste béat ! On ne fait pourtant pas semblant ! Le pire pour moi, c’est qu’elle n’arrête pas de parler ! Je n’en peux plus ! Manu lui répond sereinement, moi je reste à l’écart !
Encore quelques minutes, je mène le train, elle est à côté de moi, nous sommes peut-être à 16km/h ! J’en viens à saturer ! Courir ou parler, il faut choisir…Et moi, je suis là pour courir !
Après avoir répondu à l’une de ses interrogations sur le parcours par un « j’en sais rien, je connais pas le parcours », j’accélère franchement !
L’accélération produit son effet, au-delà même de ce que j’avais envisagé !
Nous sommes vers le 23ème kilomètre, je me rends compte que non seulement la fille a (enfin !) décroché, mais nous ne sommes plus que deux en tête !!
Nous voilà parti pour une partie de manivelle avec celui que j’avais eu d’abord du mal à reconnaitre, c’est Thierry.
Pas un mot, pas un regard, on commence à prendre chacun à notre tour la course à notre compte. Il mène, je mène. Epaule contre épaule, coude à coude. Toujours pas un mot. Toujours pas un regard. Chacun dans sa bulle. Nous sommes isolés.
Je suis bien. Une opportunité d’accélération, j’y vais. Je prends quelques mètres. Il revient. Il a l’air bien. Une cote, il accélère. Il me prend quelque mètre à son tour. Je reviens.
Nous nous répondons coup pour coup. La guerre est lancée….A encore plus d’un marathon de l’arrivée !
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REMOUILLE |
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MOELAN SUR MER |
30ème, ravitaillement de Sainte Catherine. Une grande descente, j’allonge la foulée, je lui prends une bonne distance, j’arrive en avance au ravitaillement. Kathy me tend un nouveau bidon, je n’ai pas eu le loisir de beaucoup boire dans la section précédente. Je garde mon bidon !
Je traverse la tente, et en ressors juste devant Thierry…ravitaillement éclair !
Course au record encore accessible, je suis à la minutes près dans le chrono de Christophe !
Nous retournons dans la nuit, lampe Petzl sur le front. Et nous revoilà reparti pour notre balai devenu systématique au fil des accélérations. Accélérations, retours, accélérations, retour.
A toi…à moi…
Le chemin ne nous ralenti pas, nous ne nous épargnons pas. Quatre kilomètre plus loin, nous passons au ravitaillement perdu de Saint Genou sans même nous y arrêter. C’est la course !
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NESPOULS |
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LE HAILLAN |
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UZES |
Une partie roulante ou j’accélère. Une partie montante ou Thierry accélère. Une partie technique ou je m’emploi pour creuser un vain écart. Nous ne nous lâchons pas. Personne ne veut céder !
Une bosse bitumée plus raide que les précédentes, Thierry accélère. Je temporise…il est kamikaze ou imbattable ! Dans un premier temps, j’opte pour la première solution, mais je ne lâche rien. Cette course, je ne la lâcherais pour rien au monde. Je m’accroche comme un diable à distance. La côte terminée, j’ai maintenu mon écart, Thierry ne me prend plus rien. Il ne faut pas craquer, et ce n’est pas mon intention. J’ai le cœur gros, je ne veux pas faire second. Pas aujourd’hui !
En haut, je relance, je reviens. Me voilà à 3 mètresd errière Thierry. Il vient de faire un gros effort…c’est la roulette russe maintenant. Lui ou moi…mais pas les deux !
Il faut prendre ses responsabilités, je reviens à sa hauteur en maintenant mon rythme…je suis bien ! Je poursuis en relançant encore…je lui prends tout de suite quelques mètres. Mais pas d’excitation, ça fait 20km que c’est le même scénario ! Nous sommes à Marjon, 42ème kilomètre. Un marathon de parcouru…il en reste 27 !
Je continu sur ma lancée. Je ne vois plus sa frontale… ???
Dans la courbe suivante, je ne vois un point lumineux qu’une centaine de mètres derrière. Enfin l’armistice ? La course est encore longue, je baisse à peine mon allure et poursuis.
Encore deux kilomètres et j’arrive au ravitaillement de Soucieu en Jarrest. J’échange mon bidon contre celui que Kathy me tend. J’ai le ventre ballonné. Un verre de coca. J’ai un tambour de machine à laver dans le ventre ! Des remontées. L’effet coca !
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MEGEVETTE |
Je rentre dansla tente. Leventre en vrac, la tête à mille lieues d’ici. Dans un autre monde.
Je passe devant Poupoune, Philippe et Fred, mon état les interpelle ! Je continue l’air de rien !
Je ressors dela tente. Apeine 5m dehors, et je me plie en deux…je vomi tout. Mon repas du samedi soir, le gel mangé un peu plus tôt dansla course. Ets’il en restait un peu dans le ventre, c’est encore dix mètres plus loin que je termine de vidanger.
C’est bon !
Oui, c’est bon, je repars à 0 ! Il me reste 25km. J’ai vomi, plus de maux de ventre. Je rebois de ma boisson énergétique, je reprends un gel un peu plus loin. Me voilà rassuré ! Mes vomissements en aurait certainement effrayé quelques-uns, je sais de mon expérience que mes vomissements sont synonymes de nouveau départ. Et ça repart !
A la sortie du village, Pascal, je lui annonce que je dois avoir à peu près 45’’ d’avance…je ne le saurais qu’après, j’en ai en fait2’d’avance sur Thierry !2’de prise en 3 km !!!
Je continue à allure de train, me retournant de temps en temps, ne sachant pas les écarts réels, ni même qui est derrière.
Maintenant, les relayeurs à doubler sont plus rare. Quelques-uns, frais car tout juste sur le départ de leurs relais, me double. J’en double quelques autres.
Je suis seul dans le noir. Le dernier de la comète qui a pris le départ 50km plus tôt et qui a perdu des éléments tout au long dela course. Maintenantsuivi de 5000 paillettes lumineuses.
Frayeur. Ma frontale, une Ultra Belt, qui éclair comme un phare, baisse d’intensité ! Pourvu qu’elle tienne jusqu’au prochain ravitaillement !
J’entre dans Chaponost. Le rideau tombe aux premiers éclairages du village ! Je n’ai plus de frontale ! Je commence à paniquer. En tête de course, aussi bien, comment puis-je ne pas arriver au bout à cause d’un problème matériel ?!?
Je commence à demander à chaque coureur que je double s’il n’a pas une frontale supplémentaire. Non…non…non…toujours non ! C’est perdu !
Le village est long. Heureusement. L’éclairage me suffit pour suivre le balisage. Ce sont des rues, pas de problème d’obstacle. Heureusement.
La fin du village approche…aye aye aye…
En bout de ligne droite, au pied de l’église : mon sauveur ! Pascal, comme par miracle, c’est arrêté ici pour nous encourager ! En m’approchant, je lui fais signe de loin que ma frontale est HS…il ne comprend pas. A une dizaine de mètre, je lui dis, il se précipite à sa voiture, et 45’’ plus tard, je repars avec une frontale qui éclaire ! Ouf ! Ce n’est pas le phare que j’avais, mais ça me permet quand même d’avancer sous le faible faisceau de cet éclairage. Je repars.
Heureusement, car j’entame une petite portion un peu plus technique en bord de lac, où j’aurais été très en difficulté sans lumières.
Encore une montée, puis une nouvelle descente, le rythme beaucoup plus régulier que celui imposé avec Thierry me permet de progresser beaucoup plus sereinement et facilement. J’arrive a garder un bon 14,5/15 sur les portion plate.
Le dernier ravitaillement est bientôt atteint. Une longue descente, et c’est Beaunant. 57ème kilomètre. Il ne restera plus que 12km avant le palais des sports de Lyon.
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MOELAN SUR MER |
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MEGEVETTE |
J’arrive au ravitaillement, demande une frontale, Laurent me donnela Myo RXPqu’il a sur le front, de l’eau…pas d’eau…tant pis, je repars avec un bidon plein de boisson énergétique.
Je visse la frontale sur la tête, j’en ai maintenant deux ! Mieux vaut ça que de ne rien voir !
Je reprends mon allure. Beaucoup moins soutenue que lors de mon duel avec Thierry, mais tout de même sur un train bien régulier. J’arrive à maintenir un 14 à15 km/hsur les portions roulantes. Je m’en satisfais, connaissant à peu près les allures des vainqueurs précédents.
Deux VTTistes m’accompagnent. Ils m’ouvrent la course. Sympa !
Un peu plus loin, c’est l’arrivée dansla banlieue Lyonnaise.
Traversée de Sainte Foy-les-Lyon. Grosse montée. La pente est raide. Je me force à ne pas marcher et prends une petite allure de trot. Petit échange avec mes accompagnateurs que je chambre en revenant sur eux dans la montée !
Je double quelques relayeurs qui ne manquent pas de m’encourager.
Avec mon dossard « 1 », je fais sensation, et les encouragements fusent. Je leur retourne comme je peux, un peu à bout de souffle !
La pente s’atténue, je relance progressivement, pour essayer de gagner 2 ou3 kilomètrepar heure. J’interpelle l’un des gars en VTT. Mon GPS fixé autour du bras commence à me serrer et j’a ides fourmis dans le bras…je lui demande s’il peut me le récupérer, de toute façon, ils doivent m’accompagner jusqu’à l’arrivée, le GPS me suivra donc toujours !
Traversée des hauts de Sainte Foy-les-Lyon, un peu de plat ! Ouf ! A peine le temps de me reposer, les encouragements des coureurs de relais me pousse à nouveau et je relance aussitôt ! L’allure à mon FootPod remonte aussitôt et revient autour de 14 km/h…c’est bon !
Passage dans quelques ruelles, puis c’est la redescente vers Lyon. J’allonge le plus possible, même si les jambes commencent à être douloureuses et que les ampoules aux pieds apparaissent.
Mi descente : plus que 10km ! Je regarde ma montre : il me reste41’pour aller jusqu’à l’arrivée et battre le record de Christophe. Je suis encore dans les temps, et j’y crois, alors je poursuis ma course en avant. C’est maintenant mon seul objectif puisque je n’ai aucunes indications sur mes concurrents si ce n’est « qu’ils sont loin », dixit l’un de mes accompagnateurs !
Je passe le panneau « LYON » et arrive juste après sur le bord dela Saône. Quelquesmètres, je traverse la route et monte sur le pont.
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REMOUILLE |
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MEGEVETTE |
4 heuresdu matin à Lyon, pas beaucoup de public. Juste des « hommes en jaunes », là pour nous signaler la bonne direction et nous ouvrir les routes lorsqu’on les traverse.
Passage du pont, je redescends la Saône, j’allonge toujours et encore. Maintenant, les panneaux indiquent chaque kilomètre restant, je surveille mon chrono, à la quête du record… Je regarde mon Pod…mais les jambes se font dure, j’ai du mal à maintenir le 15km/h qu’il me faudrait faire. Ca va être dur !
7km…bord de Saône. Mes cyclistes m’accompagnent toujours.
Je traverse la pointe entre la Saône et le Rhône…remontée du Rhône. Toujours des encouragements des coureurs doublés.
Plus que 5km…aille aille aille…ça se complique ! A l’entrainement, je n’aurais aucun mal à battre le record pour ces 5km restant, mais après 65km, l’affaire n’est plus la même !
Je traverse le Rhône et monte sur le pont. J’en redescends de l’autre coté pour redescendre le fleuve.
Plus que 3km. Une moto caméra m’accompagne pour ma fin de parcours depuis déjà 3km. Je donne tout, je ne peux plus répondre à leurs questions ! Les minutes s’égrènent trop vite, la distance trop lentement…ce sera trop dur pour le record. Et pourtant, ça y est, je vois les lumières du Palais des Sports de Lyon au fond, avec des lumières bleues partout.
Plus que8’avant le « cute-off » du record. Je me retourne par acquis de conscience. Bien sure il n’y a personne de l’ « intégrale », uniquement des relayeurs. Je commence à entendre la voix du speakeur qui s’échappe du palais. Sa voix m’annonce.
Je slalome entre les lampadaires pour éviter les coureurs que je double. Dernier kilomètre.
Je poursuis à mon allure, entre 14 et 15, juste par empressement d’arriver !
Je quitte le bord de Rhône. Virage à gauche. Belle ligne droite toute éclairée au bout de laquelle une arche indique l’entrée du Palais des Sports. A mi-ligne droite, Poupoune s’approche ! Etreinte. Celle-là, je vais la gagner…plus qu’une centaine de mètre avant l’entrée dans l’arène. J’y vais en trottant. Un petit coucou au spectateur fiché là. Virage à droite. Dernier virage. Entrée dans le Palais par la grande porte…c’est la fin ! Je franchi la porte…
A peine dans la grande salle, j’arrête. J’arrête de courir. Je profite.
Je profite pour la première fois d’une belle victoire. Au mondiale, j’ai été jusqu’à la ligne, ne voulant pas y croire. Cette fois-ci, j’y crois.
A l’intérieur, c’est ambiance disco. Des lumières partout. Du monde partout. On m’annonce. Je marche. Et j’apprécie.
On me laisse la place, j’arrive seul. Arrivée à10 mètres. Ca y est. Tout en marchant, je peux enfin lever les bras. Et je vais bras levé jusqu’à la ligne que je franchi…c’est gagné !
4h54’44’’ :1’de trop pour le record malgré un terrain défavorable, mais une belle victoire au bout.
C’est terminé !
Etreinte avec Pascal, une bien belle saison s’achève pour nous ! Un gros travail, du bon travail, et deux belles victoires.
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REMOUILLE |
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STUTTGART |
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ALBIGNY SUR SAONE |
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ST ETIENNE |
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SEH |
ST RESTITUT |
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LOVAGNY |
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05:36:46:99 |
VH2 |
SAINT ETIENNE |
Félicitation du staff, Cathy, Laurent, interview de l’organisation, et puis ça devient difficile. Pas dormi depuis plus de 24h, une course de 70km...le sommeil tombe ! Je ne tiens plus debout. Je pars dans un coin des tribunes de la halle des sports, et essaye de m'assoupire malgré les commentaires du speakeur.
Un peu plus tard, 10h30, repise des répompense, et puis il fut penser à retourner à la maison, retourner sur Nantes...l'avion, une belle invention pour éviter de longues heures de route !!!
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