/// Erik ... à suivre ... \\\

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Monaco vécu par Céline

Çà y est … je l'ai fait mon premier triathlon longue distance !

 

 

Tout a commencé l'année dernière après mon premier CD à La Baule. Dès la ligne d'arrivée, je me suis dis : « çà va trop vite pour moi ! En 2007, je veux tenter un longue distance ! »

Malgré le prix d'inscription, mon choix s'est très vite arrêté sur l'half Ironman de Monaco, principalement pour le lieu.

 

La préparation s'est très bien passée, mais il me tardait que l'épreuve arrive. Je commençais à saturer des sorties vélo le soir après le boulot !

 

Vendredi 31 août… me voilà donc sur le site de l'half, accompagnée d'Erik, mon chéri et coatch par la même occasion. Ma première impression du site est très positive : mer transparente, soleil... Après avoir retiré mon dossard, direction la plage histoire de se rafraîchir un peu. Avec un été maussade à Nantes, je n'ai pas trop pu m'habituer à la chaleur. Va falloir bien boire et s'arroser pendant la course, sinon çà va être dur !   Dans l'après midi, reconnaissance du parcours vélo (90km avec 1500m de dénivelé positif) afin de me familiariser un peu mieux avec les difficultés. Erik ayant fait le parcours en vélo alors que je le suivais en voiture, j'ai pu obtenir quelques tuyaux. Fin de journée tranquille mais le stress commence à monter petit à petit.

 

Samedi 1er septembre : baignade, dépôt du vélo en début d'après midi, baignade (fait trop chaud !) puis balade un peu dans Monaco, histoire de voir un peu mieux le parcours à pied. Je m'aperçois alors que dans la ville il y a de nombreux défibrillateurs à disposition… Espérons que je n'en aurai pas besoin pendant la course ! En fin de journée, briefing, pasta-party pour faire le plein d'énergie puis dodo de bonne heure pour être en forme, le départ étant prévu à 7h.

 

Dimanche  2 septembre… enfin le jour tant attendu !

Réveil à 4h30 pour un petit déjeuner au bord de la plage. Nous croisons de nombreux monégasques qui rentrent se coucher après une soirée festive. Le contraste entre eux et moi me fait sourire, mais le stress reprend vite çà place. J'ai d'ailleurs du mal à finir mon petit dèj.

Ensuite, dépôt des dernières affaires sur mon vélo, à savoir une goude de gel et des bidons remplis de mon dopant favori : du sirop de fraise. Vérification de la mécanique… enfin seulement du gonflage des pneus car le reste, j'y connais rien ! La frénésie dans le parc s'agrandit. Je croise mes concurrentes de la catégorie 25-29 ans. Le stress s'accentue… vivement qu'on se mette à l'eau, j'en ai mare d'attendre ! La nuit laisse progressivement place au jour. Un peu de retard est annoncé. Vers 7h la zone d'entraînement est ouverte. Après m'être mouillée, je pars me positionner sur la ligne de départ. La natation se fait en deux boucles avec une sortie à l'australienne.

C'est à 7h20 que le coup de feu est donné… çà y est, c'est parti pour une longue journée ! Après quelques bousculades au départ, j'arrive à nager sans être trop gênée au bout de 100-150m. Je me dis « bon çà va, le départ n'était pas trop mal, je ne me suis pas trop faite bousculer ». J'ai vite regretté cette réflexion, car quelques mètres plus loin, une main m'a gentiment appuyée sur la tête. Après une petite coulée, j'essaie de me re-concentrer et de m'appliquer. Petite récompense peu de temps après, en voyant un banc de petits poissons passer tranquillement sous nous. Après avoir passé les 2 premières bouées, je me dirige vers la plage pour la sortie à l'australienne. La natation se passe pour l'instant pas trop mal, malgré les quelques gênes avec ceux qui ne vont pas droits ! La plage approche et je vois de plus en plus les fonds. L'avantage de la méditerranée, c'est qu'il y a de jolies choses à voir en nageant !

Sortie à l'australienne… j'aperçois Erik et hop, plongeon pour la deuxième boucle. Il y a toujours du monde autour de moi mais les bousculades sont moins fréquentes. Je m'applique du mieux que je peux, mais avec la combi, j'ai du mal à retrouver les sensations de glisse comme à la piscine. Une bouée, puis deux, puis les fonds rocheux qui annoncent la fin de la natation… première épreuve terminée !

Je cours pour rattraper mon sac vélo. Je me change le plus vite possible puis rejoins mon vélo. La transition est très longue.

A la sortie du parc, je vois Erik qui m'encourage et m'annonce « 7ème dans ta catégorie ». Je suis contente. Mais maintenant, c'est le vélo : 90km les plus redoutables pour moi. Pour m'aider moralement, je me suis découpée le parcours en 3 phases : 

- 1ère phase : du km 1 au km 23 => 22km de montée jusqu'à Peille 

- 2ème phase : du km 39 au km 45 => 6km de côte jusqu'au col de Calaïsson

- 3ème phase : du km 65 au km 75 => 10km de côte jusqu'à la Turbie.

Soit au total, 38km de côte, le reste n'étant que des descentes ou du plat.

 

Les montées se passent très bien, avec une moyenne supérieure à ce qu'Erik prévoyait pour moi (12,5km/h au lieu des 10km/h prévus). Je gère un peu moins bien les descentes. Pas habituer aux virages serrés, j'ai les mains toujours sur les freins. Malgré les relances, je me fais très souvent doubler. Etant très crispée sur les freins, j'ai les bras en compote à la fin des descentes. Elles sont plus dures à gérer que les montées ! Cependant, je garde toujours le moral et gagne quelques places dans les côtes. Je me ravitaille bien et m'arrose correctement. Ma plus grande peur était de crever. Malgré le cours de changement de chambre à air fait par Erik, je n'avais pas envie d'expérimenter mes compétences dans ce domaine aujourd'hui ! Je suis donc ces conseils et ne roule pas trop sur le bord pour éviter les cailloux. Au fil du parcours, de moins en moins de monde me double.

Plus qu'une côte. Au tout début de celle-ci, je déraille en passant mon petit plateau. Je m'arrête, remets tout çà en place et c'est reparti ! Comme dans les deux précédentes montées, je rattrape des gars qui m'encouragent au passage. Les jambes commencent à être un peu fatiguées mais je monte quand même à une bonne petite allure. Arrivée vers la fin de la montée, un bénévole du ravitaillement me dit qu'il reste plus que 600m et après ce n'est que de la descente. Bientôt la fin. Cependant, un peu plus loin, un gendarme m'encourage et me dis gentiment pour me motiver « courage, dans 2km c'est la fin de la côte ».  Ouh la la, pas tous d'accord ! Selon mon compteur, la côte devait bientôt se finir. Au final, c'est bien le bénévole qui avait raison ! Bref… reste plus que 10km de descente. Plus personne ne me double et aucun vélo en vu devant… je me sens un peu seule. J'ai l'impression d'être en entraînement sauf que le paysage est plus sympa !

Çà y est je rentre dans Monaco et arrive très vite au parc. Erik m'encourage. Pas la peine de me donner ma place dans ma caté, j'ai bien vu que les filles m'avaient quasiment toutes doublées en vélo ! Mais ce n'est pas grave !

Après une transition assez rapide où 3 bénévoles étaient à mes petits soins (çà à au moins un avantage d'être dans les derniers !), je m'élance pour les 21km à faire en 4,5 boucles.

Au bout de 2km, je ressens une douleur au genou. Je pense alors très fort à ma grand-mère décédée 6 jours avant. Comparé à toutes les souffrances qu'elle a endurées, ma douleur au genou n'est rien. La tristesse de sa disparition me fait monter quelques larmes mais je me ressaisie rapidement et me re-motive. Je lui ai promis de donner le meilleur de moi, alors il faut que je continue. Ma « rage de vaincre » grandit. Un tour passe puis deux tours. Le parcours me plait : il ressemble fortement au circuit de formule 1. Tout d'abord on longe la plage. Ensuite, passage sous le tunnel avant de longer le port avec les magnifiques yachts. Puis vient la difficulté du circuit, une côte d'environ 500m dans laquelle je me suis jurée de ne jamais marcher car je sais que je peux gagner des places.

Enfin, passage devant l'arrivée, traversée d'un jardin et retour sur le bord de plage. Comme il fait très chaud, je marche à chaque ravitaillement pour bien m'arroser, boire et manger un peu. Le 3ème tour est fini, je ne m'ennuie pas. La douleur au genou s'est atténuée mais maintenant se sont les crampes aux mollets qui arrivent. Comme je marche aux ravitos, elles s'estompent. Je rejoins ainsi les ravitos sans que les crampes ne se déclenchent vraiment. Il fait chaud et je sais que cela ne va pas aller en s'arrangeant. Je bois bien et m'arrose. Mis à part les crampes, la chaleur ne me gène pas. Je regarde ma montre sur les derniers tours afin de me situer. Parfais, si je continue à cette allure, je serai dans mes temps. Mon meilleur temps sur semi sec étant de 1h43, 2h ici m'iraient très bien au vu du parcours vélo difficile qui précède. Plus qu'un tour et demi. Le moral est toujours au beau fixe. Je me motive à nouveau même pour essayer d'accélérer gentiment pour ne pas trop réveiller les crampes. Passage au dernier chouchou. « Ouf, le dernier. »

Je regarde souvent ma montre. C'est toujours bon pour être en dessous des 2h. Dernier passage devant les bâteaux… puis le dernier ravito. Je ne tarde pas trop, il me reste moins de 2km. La dernière côte… l'arrivée étant en haut, j'essaie d'accélérer un peu. C'est bientôt fini… Reste 200m… Un gars est juste devant moi. Les sprints d'arrivée étant ma spécialité et voulant être seule sur la photo de la finish line,  j'accélère pour enfin le battre 50m avant l'arrivée. Au final 6h36' réparti en 38' de natation, 4h de vélo et 1h57 à pied (avec dans tout çà 11' de transition)

 

Çà y est, j'ai fini l'half Ironman de Monaco, mon premier triathlon longue distance !!!… Le challenge a été relevé ! C'est que du bonheur ! Je reçois ma médaille, mon tee-shirt de finisher et un bisou bien mérité de mon coach chéri ! 

 

Malgré une place assez loin (12ème sur 15 dans ma caté mais à seulement 7' de la 7ème), je suis très satisfaite de mon triathlon. A aucun moment je n'ai eu de gros coup de barre. Les durs entraînements ont donc payé. J'ai vraiment pris plaisir tout au long de l'épreuve. C'est passé très vite ! Les bénévoles m'ont souvent encouragé. Avec les merveilleux paysages, j'ai trouvé l'épreuve magnifique. Je tiens quand même à remercie tout ceux qui m'ont soutenue et encouragée dans cette épreuve.

Franchement, je ne regrette pas mon choix d'avoir fait Monaco pour mon 1er tri LD.    

Maintenant, place à la récup' et à la préparation hivernale des cross, avant de refaire en 2008… de nouveaux triathlons longues distances !!!

 



21/09/2007
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