Trail du Vignoble Nantais...enfin !
Vendredi 24
février :
Je travaille. Aujourd’hui, c’est spécial. J’ai rdv cet après midi avec un ministre qui asouhaité me rencontrer. Monsieur David Douillet. Plus que le Ministre, c’est le sportif que je suis honoré de pouvoir rencontrer. Quadruple champion du Monde de Judi. Double champion Olympique. Et il vient ici, à Vertou. Et j’ai l’occasion de le voir.
C’est une heure en sa présence que j’ai donc passé ce vendredi après midi, autour d’enfant du centre de vacances, en toute simplicité. En plus du sportif, j’ai pu découvrir l’homme. Ouvert, disponible, agréable. J’ai du mal à m’attacher au « on-dit »…mais le contact est très agréable.
Il faut revenir sur terre, le weekend commence. Chargé.
Dimanche 26
février :
Le trail du Vignoble Nantais. Course de rentrée pour moi sur une distance qui me va bien. L’heure de voir on j’en suis, de savoir comment vont les jambes et si la préparation paye.
Malheureusement, j’ai depuis 3 jours une bonne angine.
Vendredi, le médecin me déconseille très fortement de ne pas prendre le départ.
Mais fini, vu ma déception, par me dire de ne courir que si vraiment ça va mieux…ça, j’ai bien entendu ! Malgré tout, il va me falloir me soigner, c’est donc antibiotique au vu de l’angine.
Samedi, mon entraineur qui me surveille, me déconseille très fortement de prendre le départ ! Il me l’interdit même ! J’argumente, j’essaye de trouver la faille…il finira par me demander un petit test…qui ne s’avère pas totalement convainquant, mais mieux quand même. Alors on arrive à l’accord suivant. Si ça va mieux et que je fais une bonne nuit…je prends le départ. On verra ensuite si je ne suis pas gêné.
C’est sauvé ! Le but pour moi, au moins pouvoir prendre le départ avec les autres concurrents, « chez moi », à domicile !
Finalement, le samedi soir, ça va déjà un peu mieux. Je vais au départ de la course nocturne voir quelques connaissances, notamment les manchois qui ont fait le déplacement.
Je fais une grosse nuit, le lendemain, ça va mieux, c’est positif !
Alors je vais avec mon père rejoindre le départ. Je prépare mes ravitaillements, m’habille, prépare l’itinéraire de mon assistance/photographe, mes parents, Céline et Enzo.
Je récupère mon dossard, le numéro « 1 »…merci.
Après l’Agri-Trail des marais et la Saintélyon, ce numéro a tendance à me porter chance !
Le départ approche, quelques photos, pas mal de bonjour à droite et à gauche, et un tout petit échauffement. J’arrive à respirer, la gorge ne me dérange pas trop, je ne vais pas plus loin, me voilà rassuré, j’écourte l’échauffement.
Le départ est proche. Direction l’arche.
Tout les concurrents se regroupe, 250 environ.
Christophe Malardé, annoncé sur le listing de départ, n’est finalement pas là. Je retrouve Grég Verrier, et quelques autres connaissances.
J’ai fait dans la simplicité au niveau de la tenue vestimentaire. Chaussures-short-tee shirt. Juste une ceinture porte bidon, et en seul « accessoire », un poignet pour la transpiration.
8h00,le départ est donné.
Nous voilà parti pour 50km et 560m de dénivelé positif.
Parcours assez roulant, mais de 50km tout de même qu’il nous faudra parcourir…courir.
Heureusement pour nous, le parcours est sec, la boue est donc rare et le soleil semble vouloir nous accompagner ! Belle journée en perspective !
Le départ est tranquille, nous discutons donc, avec Greg et Albert (Vallee), en tête de peloton.
Un petit tour du parc du Lycée de Briacé, et nous voilà parti sur les chemins à travers vigne. Nous progressons entre 13 et 14 km/h, excellent pour moi qui n’ai pas fait un gros échauffement.
Après 5km à sillonner les vignes, nous arrivons au passage maintenant habituel du ruisseau. Je repère un caillou qui me permet de franchir celui-ci sans mettre les pieds dans l’eau…ouf, j’ai les pieds secs. De retour sur le chemin, je cours à coté de Greg, qui lui, n’a pas échappé au bain de pieds qui nous accompagne d’un floc-floc que je suis content d’avoir évité !
Après une demi-heure de course, nous arrivons à la butte de la Roche. Premières côtes.
Albert passe devant et entraine la troupe d’une petite demi douzaine de coureur que nous sommes.
Ca y est, on monte sur la « butte ». Je monte au petit train, sans prendre attention aux autres, dans mes rêves.
En haut, je tourne à gauche, me retourne pur voir comment se
passe la course, je suis surpris de voir que j’ai une quinzaine de mètres
d’avances.
Trente minutes de course, je poursuis à mon train. Je reste entre 14 et 15km/h. L’écart se creuse progressivement…me voilà parti.
Je n’avais pas prévu de partir si tôt, mais après tout, tant pis. Je ne sais pas jusqu’où je pourrais aller, alors autant y aller !
Je suis « tranquille », et l’écart grandi à vue d’œil, je peux donc continuer mon chemin sans inquiétudes.
Les kilomètres défilent, première rencontre avec mes supporters maison…tout est ok, je file vers le premier ravitaillement.
Les jambes sont lourdes et je ressens quand même la fatigue des jours précédents. Angine et manque de sommeil, c’est cohérent !
J’arrive enfin au premier ravitaillement, mais le temps est frais, mon bidon encore bien plein malgré mes rasades régulières. Je file sans m’y arrêter et poursuis sur la même allure.
J’entame maintenant une longue partie. La plus difficile pour moi psychologiquement. On s’éloigne de la « maison », à travers vigne, sans grande difficulté…et vent de face. Malgré le soleil, il fait frais.
Je garde mon tempo régulier, ma vitesse stagne toujours autour des 14,5-15km/h.
Je croise régulièrement mes parents et Céline qui sillonnent les routes pour ne manquer aucuns de mes passages sur le parcours. J’apprécie les quelques nouveaux passages remplaçant des portions de route. Un tracé en sous-bois, une nouvelle piste.
Ca me permet d’arriver après 1h30 de course sur Barbechat. Une portion de sentier technique où je m’amuse à descendre en déroulant.
Et puis voilà, la rivière de la Divatte, en contrebas du village de Barbechat.
Second ravitaillement. Mon « staff » n’est pas là ! Et mon bidon est maintenant presque vide !
Tant pis…je m’arrête, prends mon temps, bois coca, eau, et repars dans le coteau. On m’annonce 4’
d’avance après 1h de course. Je fais le calcul rapidement, 4’ en 30’ de course puisque je suis partis après 30’…8’ à l’heure…pas la peine de s’enflammer, je poursuis à mon allure. Sereinement.
Après quelques montées, quelques escaliers en dalles de schiste, je reviens en bord de rivière pour la longer. Ma partie préférée.
Encore quelques minutes, et c’est l’escalier. La plus grosse montée du parcours. Une volée d’escalier bien raide ! J’ai de l’avance, je connais la traitrise de ce genre de montée lorsqu’on veut aller trop vite…alors je monte en marchant !
En haut…et bien il faut redescendre ! A l’identique, avec grande précaution, je reviens en bord de rivière. Et je reprends mon allure de course.
Un peu plus loin, passage au dessus d’un pont romain, et c’est reparti pour une montée. Les pieds dans l’eau. Au passage, je me prends une ronce dans l’œil. Aye aye aye !
La douleur passe, tout en continuant ma course humide.
J’arrive à une ferme, quelques mètres de bitume, et je replonge vers une nouvelle rivière, en direction de Saint Sauveur Landemont.
Là où je commençais à être en difficulté l’année dernière suite à un départ un peu trop ambitieux, je suis tout à mon aise aujourd’hui.
Traversée de rivière, je remonte vers le village. Je poursuis, traverse le village, longe l’église et me retrouve au bord de l’étang qu’il faut contourner.
De l’autre coté du plan d’eau, toujours personne en vue derrière. Rassuré. Me voilà à la mi-parcours, c’est bon signe.
Maintenant, le vent va devenir favorable, mais surtout, je vais commencer à pouvoir sentir la douceur du soleil ! Revitalisant !
Je replonge vers la rivière par un petit parc, la traverse, et remonte en direction de Landemont cette fois-ci.
Je retrouve la voiture rouge de mon assistance un peu plus loin, juste avant Landemont. Un petit coucou, encore une rafale de photo, je pique sur l’église du village !
Je suis à sec…plus d’eau dans mon bidon…et il me faut attendre le dernier ravitaillement ! Je ne m’inquiète pas trop, le prochain ravitaillement doit être atteint dans une demi-heure, et je ne consomme naturellement pas beaucoup. Mais quand même !
Landemont, traversée de la ville, petite portion de bitum en jusqu’à un champ, puis un chemin, tout en descente, jusqu’à la Divatte que je traverse à nouveau. Cette fois ci, c’est pour la longer vers l’amont. Juste une petite remontée par une vieille ferme avant de revenir sur la rivière.
Maintenant sur l’ancienne ligne de chemin de fer Cholet/La Varenne, le chemin est bon. Passage d’un ancien pont métallique, puis ca continue, tout droit, tout plat.
Encore quelques minutes sur ce chemin, là où l’ami Ben était tant en difficulté lors de notre passage ici même il y a deux semaines dans la neige. Tout au bout, en arrivant sur la route, je retrouve mon fan club qui m’attend pour faire crépiter les appareils photos.
Quelques mètres de route et retour sur un chemin qui devient un peu technique pour débuter une longue montée qui m’amènera jusqu’à la Remaudière. Beaucoup plus à l’aise que l’année dernière où j’avais vécu un véritable chemin de croix. En haut, c’est la longue ligne droite le long des éoliennes. Je les longe après avoir une nouvelle fois revue ma famille.
Première éolienne…une décharge ! Je stoppe net. Une crampe au mollet. Il me reste 15km, je reste scotché !
Je prends le temps de m’étirer un peu, puis repars tout doucement. La douleur est toujours vive, mais à tendance à s’estomper.
Je suis maintenant vent bien de dos et le soleil rend la course encore plus agréable. Je compense juste ma foulée pour ne pas tirer trop sur ma crampe. Je termine les dernières gouttes de mon bidon. Ca y est, je n’ai plus rien. Heureusement, le prochain ravitaillement est maintenant tout proche.
Dernière éolienne, je tourne à gauche, encore quelques chemins, je traverse une route, quelques encouragements de cyclistes, bénévoles et … de mes parents. Je continue à mon allure, légèrement moins vite pour ne pas prendre de risque sur ma douleur musculaire.
Mon avance est importante, l’arrivée n’est plus si loin que ça, autant rester prudent !
J’arrive enfin au dernier ravitaillement. Ouf ! Mes parents sont là, mon père m’apprend enfin que les bidons soigneusement préparés…sont dans la voiture restée au départ ! Bon ben tant pis !
Il reste 13km, je remplis mon bidon au ravitaillement et bois plusieurs verre d’affilé de coca et d’eau. C’est bon, le plein est fait, quelques échanges, et je repars progressivement pour la dernière ligne droite.
Mon mollet me tire un peu, mais c’est supportable et je peux maintenir une bonne allure au dessus des 14km/h. Parfait !
J’enchaine les chemins, passages de forêt. L’un des organisateurs déplace des « rêveurs » campés là au milieu d’un bois, je poursuis sans m’arrêter, et maintien ma vitesse. Dernière partie un peu technique avec quelques petites montées, passage dans une buse…j’adore !
Juste avant la buse…oups…un tout droit, je n’ai pas vu la flèche, je rentre dans une propriété, c’est un espace de jeu pour paint-ball ! Je fais demi-tour lorsque je m’en rends compte…en voyant un
gars avec un fusil !
Et puis derniers kilomètres. Enchainement de montée et descente, de » droite et gauche. Le lycée apparait, mais y aller directement serait trop simple, j’ai l’impression de faire le tour de tous les champs !
Petite variante par rapport aux autres années, traversée de champ, qui débouche sur une mare de boue. Difficile de l’éviter ! Ayant de l’avance, j’essaye tant bien que mal de l’éviter, je la contourne. J’en ressors les chaussures presque épargnées !
Je termine tranquillement, sans précipitation…tout en dégustant cette arrivée !
Le lycée est enfin tout proche, mon père m’attend non loin de l’entrée du parc, petite photo, puis je l’attends un peu, et entre enfin dans l’enceinte. On m’annonce. Les premiers du 20km n’étant pas encore arrivés.
Et puis dernier virage en vue, l’arche et à gauche, devant le grand bâtiment du lycée.
Dernier virage, dernière ligne droite. Ca y est. J’y suis !
Beaucoup de personne pour m’accueillir, pour m’applaudir, j’en ai la chair de poule, après 3 éditions manquées, je gagne enfin à la maison !
Je franchie enfin la ligne. 3h31’ de course. 15’de mieux que l’année dernière, avec une gestion de course totalement nouvelle pour moi…régulière !
Finalement, le second, Olivier Gavaland de Rennes, arrive 20’après moi, et notre « papy » Albert, du haut de ses 52…bientôt 53 ans ;), termine troisième devant Greg qui remporte lui le défi des fondus.
Enfin je l’ai eue !
1 Erik CLAVERY 03:31:42 14.51
2 Olivier GAVALAND 03:51:01 13.3
3 Albert VALLEE 03:53:22 13.16
4 Grégory VERRIER 03:58:28 12.88
5 Jean Baptise HETIER 04:01:43 12.71
6 Johann LEBRETON 04:03:17 12.63
7 Jacques DAVID 04:05:29 12.51
8 Alain RENAUX 04:10:52 12.25
9 Benoît LAURE 04:11:22 12.22
10 Eric VAUTIER 04:12:22 12.17
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