/// Erik ... à suivre ... \\\

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Weekend Alsacien : Trail du Petit Ballon.

Samedi 14 mars matin…7 heures… le réveil sonne.

Je jette mes sacs dans la voiture.

8h : Xavier arrive.

8h10 : Départ pour l'Est. Pas l'Est de Nantes. Pas l'Est du Pays de la Loire. L'Est de la France !

Pour limiter les frais…on évite les autoroutes, du coup, 11h de voiture en prévision via Angers, Tous, Bourges, Clamecy, Dijon, Besançon, Belfort et enfin Rouffach.

Rouffach, au pied du Petit Ballon.

Il est 19h30 quand nous arrivons sur place. Les dossards sont récupérables jusqu'à 20h00. Le calcul a été bon !

Les dossards en poche, j'appel Cathy pour retrouver les membres du Team Asics présent sur l'épreuve.

De son coté, Enrique Gerard (Coureur du Team), m'appel. Ils dorment dans le Formule 1 de Colmar ou nous avons pris une chambre également. Il me donne le lieu du rendez vous pour le resto…je ne comprends rien. Un léger accent, un peu de bruit…et un nom à tirer par les cheveux ! Je lui fais répéter…j'arrive toujours pas à en retirer un nom de ville. Il commence à me l'épeler, mais vu la complexité, abandonne…et se résigne avec Sébastien à venir nous chercher à Rouffach !

Nous en profitons pour faire le tour de l'église, l'une des flèches étêtée pendant l'une des guerres.

Quelques minutes plus tard, Sébastien et Enrique arrive sur le parvis de l'église. Première rencontre avec un membre du Team…de loin puisque je ne fais que l'entrevoir à travers la portière.

Le lieu où nous nous rendons s'appel finalement : Pfaffenheim…de quoi effectivement avoir quelques soucis de compréhension quand on n'est pas du coin !

A Pfaffenmachin...nous retrouvons dans une ruelle Laurent (Ardito), le boss, venu à notre rencontre pour nous indiquer amener jusqu'au resto. Là bas nous attendent Cathy (Ardito, la boss), Franck (Bussière, coureur du Team), et Céline (Lafaye, coureuse du Team sur court).

Tout a était préparé. Cathy a négociée une pasta party poulet. Nous faisons connaissance, discutons, avec notamment une Céline…très bavarde ! ;)

Fin de notre pasta, j'hérite de magnifique Holley marron ( !), de produit énergétique Maxim et d'un porte bidon made in Cathy Asics pour la course du lendemain.

Nous nous séparons. Le staff, Céline et Franck direction leurs chambres d'hôtes, Xavier et moi direction le Formule 1 en suivant Sébastien et Enrique…trahis eux même par leur GPS…

Bref, arrivée au F1 dans la soirée, dodo direct, fatigué par cette longue journée de route.

Dimanche 15 mars, le D-day.

La préparation un peu plus conséquente que pour le trail du Grand Brassac. J'ai peaufiné ma diététique grâce à ma nutritionniste made in chez moi…Céline. Elle m'a concoqueté un régime Norvégien à sa sauce. Bref, y'a pas de raison que je ne sois pas a peu près au niveau !

Réveil 7h00…comme tous les matins !!

Changement de régime par rapport aux habitudes, au petit déjeuné, pas de pain/confiture trempé dans un bon bol de lait…mais gâteau sport trempé dans son bol de lait frais aromatisé à la poudre de chocolat finement broyée…l'eau m'en vient à la bouche !

Bref, le tout englouti, j'endosse pour la première fois ma tenue du Team Asics. Vu la température annoncée et l'état du ciel…parsemé de bleu, j'opte pour un tee-shirt manche court.

LE tee-shirt.

Celui du Team.

Blanc brodé de fil d'or…une merveille !

En bas, short de trail Asics ulta-light sur un cuissard court, puisque j'apprécie le « gainage » du cuissard. J'enfile mes chaussettes de contention, j'ai de bonne sensation avec…pourquoi s'en priver ! En plus, elles me protégeront du froid puisqu'ils annoncent de la neige en altitude !

Pour parer au problème du Grand Brassac, ce sont des chaussettes déjà utilisées que je choisis.

En chaussure, vu sur le site de l'épreuve les chemins emprunter, je chausse les Asics trail Attack ? Les chemins ont l'air propre, s'il y a de la neige sur les hauteurs, les Attack ont une bonne semelle avec de bon crampon, et enfin, elles sont légères, ce qui n'est pas

Mais surtout…la touche final, la casquette fétiche des grands moments !

Tout habillé, nous partons à 8h00 sur le site.

8h15 : arrivée sur place.

8h20 : je retrouve le staff et les collègues du Team, Franck et Enrique, Céline partant 15' après.

8h35 : échauffement tous ensemble tranquille.

8h50 : retour sur la ligne pour déshabillage.

8h55 : nous voilà tous placé sur la ligne pour ce premier gros trail de l'année, première manche du challenge Salomon.

Juste à coté, j'ai la surprise de voir Laurent Brochard. Seul, réservé, isolé, renfermé.

A coté, tous les visages rencontrés l'année passée, David Pasquio, Christophe Malardé (qui a annoncé à l'avance qu'il s'arrêterait au 20ème kilomètre), Christophe Basson, et puis des têtes que je découvre, Julien Rancon, ancien champion de France de course en Montagne, Grégory Vollet, traileur confirmé, et quelques autres.

9h00 : le départ est donné, les traileurs libérés.


Partis en arrière garde, je profite d'un départ cool pour me faufiler en deuxième ligne. Pour mener, des gars que je ne connais pas.

Nous traversons les rue de Rouffach pour nous glisser sur un chemin à travers vigne. L'allure est toujours très modérée. Je suis dans la tête de course, au côté de David Pasquio notamment, mais aussi avec mes camarades de Team, Franck et Enrique. Julien n'est pas loin, il a l'air tranquille.


Je profite de cet instant encore calme pour échanger deux trois phrases avec David, ces premières minutes passent tranquillement. Les deux premiers kilomètres sont rapidement passés, une descente courte se présente, je mets en roue libre et prends quelques mètres. En bas, la route, je me freine dans mon élan pour attendre le groupe et me recale en deuxième ligne. Nous sommes une vingtaine. Quelques mètres de route, puis la course commence. Autour du troisième kilomètre, une côte…un mur…une rampe bétonnée sur la droite. Nous bifurquons et l'empruntons.

Julien et David prennent les commandes.

Derrière, deux gars me doublent et suivent à distance.

Je me retrouve devant un petit groupe qui s'est amenuisé, nous devons être 5, je crois que Franck est avec moi.

Le temps de digérer cette première côte, les deux groupes de deux qui se trouve devant ont pris quelques longueurs. La course est bien partie !

…Mais la course est encore longue, longue de 47km, longue de 1800m de dénivelé !

Je progresse sans me mettre dans le rouge, en restant sur un rythme élevé malgré tout qui me permette de limiter la casse de cette première difficulté. Après la rampe, la montée se prolonge. Moins prononcée, mais usante, d'autant que devant, il profite que ce soit plus roulant pour relancer.

Je ne m'accroche plus qu'à distance ! J'abdique. Je les laisse partir et fait ma propre course.

Deux petits kilomètres de cote, et nous passons le Strangenberg pour redescendre sur le ravitaillement de Neuland. Nous prenons des chemins forestiers, puis un passage sur un chemin en descente sèche très dégradé. Ravitaillement rapide, ma gourde est encore bien remplie. Le ravitaillement indique le point bas. Il nous faut remonter. Dans cette montée, j'ai la surprise de voir Laurent Brochard revenir à mon coté. Electrochoc ! Je relance, il décroche.

Quelques mètres plus loin, un coureur en débardeur me rejoint d'une belle foulée. Je m'accroche derrière. Me voilà 7ème. Un détour de virage nous offre une vue imprenable sur l'objectif, le sommet du Petit Ballon…enneigé !

Un dôme blanc au milieu d'un manteau de pins verts.

Nous grimpons cette seconde cote, pour, au 8ème km, redescendre sur Osenbach, ravitaillement du 11ème kilomètre. Le staff doit s'y trouver…ce qui me motive, mon premier ravitaillement par LE staff !

Dans la descente, je reste derrière, j'en profite pour me détendre et souffler un peu.

Arrivée dans Osenbach, retour sur un bout de route. Au loin, le ravitaillement. Les consignes étaient clair…je vois effectivement Laurent avec des bidons à la main.

A son niveau, je lui crie qu'une banane me suffira…il lance à Cathy, 20 mètres derrière… « Banane ! »…et Cathy me tend une banane toute pelée ! Plus qu'à la manger !

Je ne m'arrête donc pas au ravitaillement et repars avec ma banane dans la main.

Quelques mètres après, retour sur sentier. Retour à de la montée ! Franck (Mentel), l'homme au débardeur, est toujours avec moi. Mais dans la cote qui suit, il accélère…je le laisse faire et reste à mon train… (Je viens de le découvrir 3 jours après la course, il a terminé 5ème des Templiers 2008 et 6ème en 2007 !)

Le staff du Team Salomon est là au complet…une petite chambre personnel m'est consacré suite à mon escapade Templière en tenue…j'apprécie !

Derrière, je ne vois personne à proximité.

Patient, je n'ai pas besoin d'attendre longtemps pour que Franck ralentisse, certainement suite à son accélération un peu trop brusque. Je reviens à son niveau, passe devant, continu à mon rythme et prends même quelques mètres. Grande ligne droite…les premiers sont hors de vue, mais le groupe de trois pour la troisième place reste à portée de vue…tout n'est pas perdu…peut être qu'avec la longueur du parcours il me sera possible d'en reprendre 1…voir 2 ! Pascal Giguet, dans ce groupe, a l'air fort…mes espoirs de passer devant aujourd'hui sont donc maigres...mais les autres ?!?

Dans ce même groupe qui nous précède, il y a aussi Grégory Vollet. Je ne le connais que de nom, mais il a déjà quelques trail à son actif.

L'heure de course arrive, comme d'habitude, mes jambes se font à l'effort. Mon cœur à pris son rythme de croisière. Ma respiration une cadence régulière. Je commence « à être chaud » !

Je sais juste qu'entre le moment ou je deviens chaud et le moment où je suis cramé…la limite est délicate, il faut « juste » gérer l'intensité de l'effort ainsi que mon alimentation.

A ma montre Suunto, je m'amuse à régulièrement regarder le dénivelé qui monte, et je calcul mentalement les mètres positifs acquis…pour en déduire ce qu'il reste ! Ca m'occupe !

Pas de doute, on monte ! 400 mètres au dernier ravitaillement, 500 mètres, 600 mètres, 700 mètres au col de Firtzolan, où un groupe de spectateur nous encourage. Un panneau indique le 16ème kilomètre, l'altitude de 722mètres…à ma montre, régler à la va vite sur la ligne de départ, j'ai 723 mètres !!! Pas si mal réglée que ca finalement ! Une bonne aide puisque j'ai bien appris ma leçon et sais la hauteur du Petit Ballon à 1272m d'Altitude…plus que 550 mètres !

Après le col, un chemin forestier, un peu de plat. Je suis à nouveau avec Franck au débardeur ( !). On se motive, c'est toujours mieux que tout seul !

A nouveau, le chemin s'élève, un peu moins raid. On m'a dit que le plus dure était à venir, les trois derniers kilomètres d'ascension parait-il…

Cette partie roule plutôt bien, notre binôme progresse régulièrement. Le chemin forestier devient rouant, alternant partie de plat, petite descente, montée.

Le ravitaillement du vingtième kilomètre arrive bientôt. Avec lui, le début de la partie la plus difficile. En plus d'être raide, les trios derniers kilomètres qui mènent au somment sont enneigés !

Boenlesgrab : quelques secondes d'arrêts ! 865m d'altitude, plus que 400m vertical avant le sommet.

A ce ravitaillement, je prends le temps de boire un verre de coca, d'eau, puis je repars. Franck lui ne c'est pas arrêté, le voilà avec quelques mètres d'avance que je comble rapidement.

Dès le ravitaillement, nous enchainons sur un sentier enneigé, patinage, puis en souplesse, progression lente !

Le sentier devient chemin…dissimulé sous la neige. Pour favoriser les appuis, nous essayons dès que possible de courir sur le coté, là où l'herbe pointe son nez.

Au loin sur le chemin, deux coureurs. Le quatrième et le cinquième. Bien qu'ils paraissent proches, la neige fait que le temps entre nous n'est pas négligeable !

Derrière, personne.

Pour une première dans la neige, je suis gâté, quelques plaques verglacée…je glisse.

Quelques parties de neige fraiche…je m'enfonce jusqu'aux chevilles.

Puis par endroit on avance en prenant les marques de nos prédécesseurs, la neige et plus tassée.

Me retrouvant là où j'avais vu le 3 et 4ème, je me retourne. En bas, un homme seul. Puis plus personne.

Virage à gauche, nous quittons le chemin enneigé pour un sentier qu'on voit encore moins. La technique de course sur neige m'échappe, je ne suis pas un expert ! Peu être un peu lourd, je m'enfonce de temps en temps jusqu'aux genoux. Je garde le plus possible les traces existantes, mais rien n'y fait, je m'enfonce !

Puis, après 500m de cet exercice, nous revenons sur une neige fraiche mais sans piège ! Je peux presque courir. Nous émergeons d'un petit bois et découvrons enfin le dôme…c'est la fin…de la montée !


Quelques taches vertes percent la poudreuse blanche, je prends au plus court, toujours en suivant Franck.


En haut, je me retourne, pour découvrir, 50m derrière, un Laurent Brochard, 8ème, que je ne m'attendais pas à voir là. Je n'ai même pas le temps de sourire pour la photo comme un Stéphane l'aurait fait, je suis obnubilé par le sommet.


Ca y est. Nous y sommes.

Un petit regard périphérique pour admirer le paysage, puis ca repart.


A tombeau ouvert, dans la descente, je suis vite freiné par la pente un peu trop raide pour se laisser aller. Devant, les 4ème et le 5ème ne sont pas loin, juste en bas…peut être 500m.

Mes muscles ne sont pas encore habitués à cet exercice, et la résistance due à la descente est douloureuse ! Pour agrémenter cette première partie de descente, des plaques de neige parsèment l'espace que nous traversons. Les évitant au début, je m'aperçois vite qu'elles ont en fait un effet d'amorti bien agréable. Du coup, je fini par toutes les traverser exprès !

Au bout de 500m, nous retombons sur un chemin beaucoup moins pentu qui me permet de courir normalement, bien que la neige soit encore présente et épaisse par endroit.

Dans la descente, Franck ne m'a pas attendu, il a maintenant une bonne avance. Je me retrouve seul. Derrière, Laurent a fait une descente plutôt prudente puisqu'il n'est pas resté collé.

Rapidement, nous laissons la piste forestière pour un sentier au milieu des bois. La descente est plus brutale. Franck devant moi disparait complètement.

Je me retrouve seul au milieu du bois, évitant cette fois les plaques de neige parfois verglacé, afin de ne pas me retrouver les fesses par terre. Je laisse mes jambes dérouler, en essayant de ne pas sur-ventiler, et j'esquive les arbres en travers du chemin…certainement les vestiges d'un coup de vent un peu trop violent.

Le chemin laisse place à un sentier, lui complètement enneigé. Un petit sentier de montagne, avec un enchainement de lacet bien sympathique. Je me lance dessus sans appréhension, j'anticipe chaque épingle d'une glissade, m'accrochant aux branches ou aux arbres pour négocier mon virage, bien souvent tout en glissade, parfois en virage relevé, un vrai délice !

Ce sentier dure jusqu'au ravitaillement du 20ème kilomètre, sauf que maintenant, nous venons de finir la boucle via le sommet du Petit Ballon, nous en sommes donc au 26ème kilomètre, revenu à Boenlesgrab…plus qu'une vingtaine de kilomètres !

La fin de ce sentier marque la fin de notre périple enneigé. Une dernière petite rampe et nous voilà sur le parking du ravito. Laurent et Cathy sont là. Laurent me tends un bidon, que j'échange contre le mien. Cathy m'offre une banane…que je refuse.

Je m'arrête quand même aux tables pour deux petits verres de coca, et un verre d'eau pour rincer tout ce sucre.

Pendant ce temps, Laurent me fait un bilan de la course. Je suis 6ème, avec un groupe de 3 à 1 minute devant. Je prends le temps de l'écouté et repars avec leurs encouragements. Je suis survolté !

J'ai envie de bien faire, et je me sais capable de faire bien !

1' d'écart…20km…tout est jouable. Je repars à contresens de ceux qui arrive au pied du col. J'ai la surprise d'entendre des coureurs me faire d'agréables remarques sur le fait que je ne sois pas habiller en Templiers (décidément !), le tout en m'encourageant…c'est motivant !

Je profite de la cote qui suit le ravitaillement pour reprendre mon rythme et souffler en montant à mon train. Elle n'est pas longue, 500 mètres à peine, puis c'est à nouveau sur un sentier rouant que nous dévalons la pente. Je regarde toujours l'altimètre de ma montre dégringoler. Je grandis la foulée, mes pieds heurtent le bout de mes chaussures à chaque rebond, je sens le bout des orteils chauffer !

Je suis à fond, je m'imagine dans la peau de mon frère en train de faire le kamikaze dans une descente.

Cinq kilomètres de descente raid ininterrompue. 500 mètres de dénivelé négatif avalés. En plaine descente, alors que le sentier c'est élargi, je double un Grégory Vollet qui me semble souffrir. Je continu sur ma lancée à la poursuite des deux autres qui composaient le groupe de trois.

A peine 1 kilomètre plus loin je fonds sur Franck et Pascal Giguet. Il m'aura fallu 5 km pour reprendre la minute qui me séparait d'eux. Je suis fière de ma descente, bien que mes pieds n'en soient pas sortis indemne !

Wintzfelden, nous voilà trois pour la troisième place ! Franck et son débardeur mauve, avec qui j'ai couru toute la première moitié de course, Pascal, que je n'ai plus vu depuis le 4ème kilomètres, et moi, qu'une bonne descente m'a permis d'être là ! A mon arrivée, Franck ne cesse de se retourner pour voir s'il y a du monde derrière…je lui lance que c'est devant qu'il faut regarder….

Quelques mètres à l'abri, puis je passe devant, soutenant une bonne allure de train, que je maintiens dans la cote suivante. Franck décroche…d'abord de quelques mètres, je garde mon rythme…je ne le reverrais plus.

Pascal reste avec moi, je garde mon train. La cote n'est pas trop prononcée, elle ne dure pas, une descente douce suit. J'allonge la foulée, nous courons cote à cote.

Retour à Osenbach. Dernier ravitaillement, je retrouve Laurent et Cathy, mais délaisse les ravitaillements qu'ils me tendent gentiment au détriment d'un gobelet d'eau sur le ravito de la course. Je suis heureux d'être là à me battre pour la troisième place. Ils m'encouragent, me disent de rester avec Pascal qui ne s'arrête pas au ravito et qui me prend tout de suite quelques mètres. Je repars aussitôt, mais ne réussi pas à recoller tout de suite. Nous partons pour la dernière difficulté, Pascal accentue son avance, meilleurs que moi dans cet exercice, surtout à cette période ou mes jambes ne sont pas encore entrainée à cette effort.

Il disparait rapidement de ma vue…4ème, c'est déjà bien !

Les deux kilomètres d'ascension, à mon allure, sont digérée assez bien. Malgré tout, je suis heureux d'arriver en haut. La montée n'a pas été simple et je me suis vue marché quelques mètres d'un pas rapide pour monter en perdant le moins de temps et le moins de force…il reste après cette cote quelques kilomètres que je pourrais peut être mettre à mon profit.

La descente suit, je ne vois plus du tout Pascal devant, c'est perdu pour le podium. Je fais ma descente, me sachant a priori plus à l'aise que lui aujourd'hui.

Arrivée à Schauenberg, 7 km de l'arrivée, mes orteils commencent à être dévaster, j'imagine déjà quelques ongles en moins et de grosses ampoules. Tant pis, c'est le jeu. Tant que l'arrivée n'est pas franchie, pas le droit de mollir !

A ce petit poste de ravitaillement, il nous reste juste une petite cote, je ne marche pas malgré l'escalier qui se profil. En haut, je vois Franck au ravito. Je ne pensais pas qu'il serait si proche, il va me falloir relancer, même la quatrième place n'est pas acquise !

Quelques mètres plus haut, la montre m'indique 480m d'altitude, et le reste est en descente, soit 280m à descendre en 6km…je relance encore. Nous voilà parti sur un monotrace, à flanc de colline, au milieu des bois, et nous commençons à doubler quelques unités partis sur le 20km, qui ne manquent pas de s'écarter à mon passage et de m'encourager…des encouragements que je leurs retourne.

J'évite de regarder à gauche, la descente est sèche ! Je me sens bien, la foulée amples, à on aise sur ce genre de sentier.

Un virage à gauche, nous descendons de notre flanc en quelques virages une centaine de mètres.

La vue devient dégagée, les arbres laissent placent à des champs et à des cultures de vignes. La descente est moins prononcée, je découvre 200 mètres devant Pascal. Sa foulée ne m'a pas l'air aérienne, ce qui me motive. Petit faux plat, je relance, double un coureur du petit circuit qui me dit que Pascal se retourne tout le temps…je lui répond que c'est bon signe !

Le chemin redescend, maintenant jusqu'à l'arrivée. Cette arrivée qu'on voit au loin, ou du moins l'église de Rouffach qu'on voit au loin. Un panneau indiquant 3km…et l'écart avec Pascal qui diminue, plus qu'une vingtaine de mètres…je n'ose croire à un podium…

Puis je reviens à son niveau, je reste quelques seconde avec lui…m'imaginant même finir avec lui…mais je me sens si bien, et puis c'est mon premier trail sous les couleurs Asics, le premier gros trail de la saison, et puis c'est un podium qu'il y a au bout !

J'ai du mal à me retenir, je l'encourage et repars sur ma lancée. Il me reste alors deux kilomètres, virage à 90° à gauche en descente que je négocie en trombe. Je vois que Pascal ne s'accroche pas, ce qui me transcende littéralement. Malgré les 45km passé et les quelques mètres de dénivelé, j'ai l'impression d'être frais, et pourtant, mes pieds me lancent de rappel…je les ignore !

Panneau du dernier kilomètre, je ne vois plus Pascal derrière, je rentre dans la ville de Rouffach. Longue rue droite, je double de plus en plus de concurrent de l'autre circuit, virage à gauche enchainé par un virage à droite…dernière ligne droite !

Derrière, personne du 47km !

Dernière ligne droite, je ne veux pas être surpris…je l'ai déjà vécu (!!!), je slalome entre les coureurs, l'arche d'arrivée approche…je poursuis mon effort…ça y est, j'y suis, Laurent et Cathy sont dessous, et moi je passe la ligne, avec un grand « ouf » de soulagement, un grand « ouf » de satisfaction, je suis satisfait de mon entrée dans le Team Asics !



Derrière, Pascal arrive après 1', puis Franck avec un écart de 3'. Félicitation du staff, je donne mon dossard et bois un verre.

La pression retombe, mes pieds se réveillent, je reviens en claudiquant jusqu'à la ligne d'arrivée pour attendre mes collègue de Team.

Ils ne tardent pas à arriver, Franck 8ème, Enrique 12ème, Sébastien 13ème (pas du Team…mais du groupe quand même !) et Xavier 71ème 1 heure après.

Nous partons, Franck, Enrique, Sébastien et moi à la douche avant que l'eau chaude ne manque. Dans le vestiaire, je croise Laurent Brochard avec qui j'échange quelques mots, le félicitant pour sa 7ème place, lui qui découvre ces distances en course à pied, qui découvre ces dénivelé, qui découvre le trail…Il m'avoue avoir arrêté le vélo, et se préparer poru le marathon de Paris, qu'il envisage en 2h45'…et au vu de sa prestation, je l'encourage en l'assurant qu'il a des chances d'arriver à ses fins !

C'est maintenant l'attente des résultats. Enrique file avec sébastien sur Paris avant de prendre l'avion pour son Pays Basque, nous nous attendons.

De son coté, Céline Lafaye (de notre Team Asics !), gagne sa course brillamment et avec une confortable avance…

13h30, le podium se compose, du 10ème au 1er. Nous voilà à deux du Team dessus, égaux face au Team Salomon.

Je porte mes cadeaux, une cigogne en chocolat…miam miam ! Un séjour pour deux (mais j'ai pas la durée du séjour !), sympa…et un magnum de champagne…iglou iglou !

Le podium se sépare, nous sortons de la salle, prêt à descendre les escaliers…et là, c'est le drame !

Pour être moins encombré, je m'apprête à ranger ma cigogne et mon magnum dans le sac où il y a mon séjour…mais en me penchant légèrement pour glisser le coffret du magnum…la bouteille en profite pour se glisser hors du coffret et se retrouve à terre. Elle est en mille morceaux, et le champagne est répandu sur le sol…elle aura duré deux minutes…


Laurent / Franck / Moi / Céline / Cathy ... et le minibus by Asics

Nous nous séparons du reste du Team qui redescend plus au sud, et repartons pour Nantes…où nous arrivons 10 heures plus tard après avoir opté pour une nouvelle route : Belfort, Besançon, Dole, Chalon/Saône, Moulins, Montluçon, Guéret, Poitiers, Parthenay, Bressuire et Nantes.

Arrivée à Nantes à 3 heures du mat' ! Heureusement que Xavier à conduit une bonne partie de la route…je n'en avais pas la force !

Les protagonistes :

 Julien Rancon (Puma) - 1er          David Pasquio (salomon) - 2nd             Moi (Asics) - 3ème

Pascal Giguet (Salomon) - 4ème     Franck Mentel (TEC) - 5ème            Grégory Vollet - 6ème

Laurent Brochard - 7ème           Franck Bussière (Asics) - 8ème        Enrique Gerard (Asics) - 12ème



Sébastien Lefebvre (Endurance Shop/Salomon-Paris) - 13ème                        Xavier Liger - 71ème



19/03/2009
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